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Depuis plusieurs semaines, la petite commune touristique de Kirchzarten en For&ecirc;t-Noire, s&rsquo;anime de nouveau. Masques de protection sur la bouche, les restaurateurs s&rsquo;activent pour accueillir les clients press&eacute;s de reprendre leurs habitudes, leurs petits caf&eacute;s et leurs &eacute;normes bi&egrave;res : &laquo; Les deux premi&egrave;res semaines apr&egrave;s le confinement il n&rsquo;y avait pas beaucoup de monde. Maintenant, quand il fait beau, on est complet&nbsp;&raquo;, raconte Nikolas un jeune employ&eacute; du bar Fiesta. Cependant, pour l&rsquo;instant, les touristes sont tr&egrave;s peu nombreux : &laquo;&nbsp;Il y a quelques Suisses, mais la plupart de nos clients sont des Allemands. D&lsquo;habitude on accueille ici beaucoup de touristes n&eacute;erlandais, mais ils viennent g&eacute;n&eacute;ralement qu&rsquo;&agrave; la fin du mois de juillet, ou d&eacute;but ao&ucirc;t&nbsp;&raquo;, explique-t-il.

80% de chute de chiffre d&rsquo;affaire &agrave; la fronti&egrave;re 

Autre ambiance &agrave; Kehl, juste &agrave; la fronti&egrave;re avec Strasbourg. Ici, les commer&ccedil;ants ont particuli&egrave;rement h&acirc;te de revoir leurs voisins Strasbourgeois : &laquo; La ville &eacute;tait morte sans les Fran&ccedil;ais &raquo;, explique Ozcan employ&eacute; dans un kebab de la ville allemande. De nombreux commerces de la commune ont constat&eacute; une baisse importante de leur chiffre d&rsquo;affaire, jusqu&rsquo;&agrave; 80% pour certains : &laquo; 90% de nos clients sont des Fran&ccedil;ais &raquo;, explique Sabrina employ&eacute;e depuis 10 ans dans un tabac juste en face du tramway transrh&eacute;nan. &laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; la semaine derni&egrave;re je ne faisais que 10% du chiffre normal&nbsp;de vente les dimanches &raquo;, ajoute V&eacute;ronique* employ&eacute;e dans un autre tabac de la commune. Dans la chaine de drogueries DM, les rayons sont vides en ce samedi en d&eacute;but d&rsquo;apr&egrave;s-midi et les vendeuses affirment &eacute;galement qu&rsquo;il y a beaucoup moins de clients depuis que les fronti&egrave;res sont ferm&eacute;es.

&laquo;&nbsp;La perte est de plus de 50% dans tous les commerces &raquo; , affirme Toni Vetrano, le maire de Kehl. Il regrette l&rsquo;incoh&eacute;rence de certaines d&eacute;cisions politiques : &laquo;&nbsp;les travailleurs frontaliers en bonne sant&eacute; ont eu le droit de passer la fronti&egrave;re et venir travailler mais pas d&rsquo;acheter. Beaucoup de familles vivent entre les deux pays et ont, de fait &eacute;t&eacute; s&eacute;par&eacute;es&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. Une Fran&ccedil;aise, travailleuse frontali&egrave;re depuis deux ans, affirme par ailleurs avoir subi des insultes de la part des Allemands : &laquo;&nbsp;l&agrave; o&ugrave; je travaille, on est deux Fran&ccedil;aises. Notre responsable nous a demand&eacute; de ne pas parler fran&ccedil;ais entre nous pour ne pas faire fuir le client allemand. Ils avaient peur qu&rsquo;on leur ram&egrave;ne le virus&hellip; &ccedil;a remue de lointains souvenirs historiques &raquo;, d&eacute;plore-t-elle.

Un retour &agrave; la normale ? 

Sabrina se r&eacute;jouit de revoir ses clients Fran&ccedil;ais depuis que les contr&ocirc;les sont moins stricts : &laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, lorsqu&rsquo;on &eacute;tait encore ouvert, les travailleurs frontaliers ne pouvaient pas acheter, maintenant, &ccedil;a revient tout doucement et ils ach&egrave;tent aussi pour leur famille &raquo;, ajoute la vendeuse. Pour V&eacute;ronique* une fois les fronti&egrave;res ouvertes, les Fran&ccedil;ais vont acheter davantage : &laquo;&nbsp;Ils vont prendre les devants par peur de se voir &agrave; nouveau confin&eacute;s&nbsp;&raquo;, pense-t-elle. Nico, g&eacute;rant d&rsquo;un Eiscaf&eacute; au centre de Kehl est moins optimiste. Les aides de l&rsquo;&Eacute;tat allemand lui ont seulement permis de payer les charges fixes : &laquo; On paie le loyer, l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et l&rsquo;argent est d&eacute;j&agrave; parti ! &raquo;, s&rsquo;exclame-t-il. Sans compter les employ&eacute;s au ch&ocirc;mage partiel. Selon lui, il est impossible de rattraper la baisse de son chiffre d&rsquo;affaire cet &eacute;t&eacute; : &laquo; Normalement en avril on embauche des int&eacute;rimaires pour l&rsquo;&eacute;t&eacute;, l&agrave; on a pas pu, je ne suis donc pas en capacit&eacute; d&rsquo;avoir beaucoup de monde, car je manque de personnel &raquo;, explique-t-il.

Une d&eacute;pendance &agrave; l&rsquo;exportation

Si l&rsquo;Allemagne a su mieux g&eacute;rer la crise sanitaire, elle fait n&eacute;anmoins face, comme beaucoup de pays, &agrave; une r&eacute;cession importante : &laquo; La pire r&eacute;cession de l&rsquo;histoire de la R&eacute;publique f&eacute;d&eacute;rale allemande &raquo;, a m&ecirc;me <a href="https://www.capital.fr/entreprises-marches/lallemagne-devrait-connaitre-la-pire-recession-de-lhistoire-de-la-republique-1368765">affirm&eacute; </a>Peter Altmaier, ministre de l&rsquo;&eacute;conomie.

&laquo; L&rsquo;&eacute;conomie allemande est d&eacute;pendante de l&rsquo;exportation, m&ecirc;me si on a &eacute;t&eacute; moins impact&eacute; par le coronavirus car le confinement &eacute;tait moins strict, on sera peut-&ecirc;tre plus impact&eacute; car on n&rsquo;a pas la main sur la demande des autres pays &raquo;, affirme J&uuml;rgen Matthes, sp&eacute;cialiste conjoncture et commerce ext&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;conomie allemande (IW) &agrave; Cologne.

Le PIB <a href="https://www.lesechos.fr/monde/europe/lallemagne-se-voit-en-locomotive-conjoncturelle-de-lue-1214512">devrait </a>en effet chuter de 7% selon la Bundesbank, le pays fait face &agrave; une augmentation du nombre de ch&ocirc;meurs &agrave; 6,3 % et 11 millions de salari&eacute;s ont <a href="https://www.dw.com/fr/un-plan-de-relance-%C3%A0-130-milliards-deuros-en-allemagne/a-53683738">demand&eacute;</a> &agrave; &ecirc;tre au ch&ocirc;mage partiel depuis mars. &laquo; Nous devons attendre jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne pour savoir si notre &eacute;conomie va r&eacute;agir au plan de relance du gouvernement&nbsp;&raquo;, explique le sp&eacute;cialiste allemand. Baisse de la TVA, r&eacute;duction du co&ucirc;t des investissements, aides aux ind&eacute;pendants, aux familles et aux communes&hellip; Berlin a en effet adopt&eacute; un programme de soutien de 130 millions d&rsquo;euros sur deux ans, comme l&rsquo;a annonc&eacute; Angela Merkel le 3 juin. Une enveloppe qui s&rsquo;ajoute aux 1000 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;aides pr&eacute;vus pour les entreprises en mars dernier.

A la fronti&egrave;re n&eacute;anmoins, l&rsquo;urgence est celle d&rsquo;un retour &agrave; la normalit&eacute; et &agrave; une libre circulation des personnes outre-Rhin. Les repr&eacute;sentants des deux villes frontali&egrave;res pr&eacute;sents lors de la c&eacute;r&eacute;monie d&rsquo;ouverture de la fronti&egrave;re le 15 juin sur le Pont de l&rsquo;Europe, ont tous c&eacute;l&eacute;br&eacute;s une victoire d&rsquo;&eacute;tape et ont appel&eacute; &agrave; plus de dialogue et de collaboration. &laquo;&nbsp;Nous sortons encore plus forts et plus unis&nbsp;de cette crise &raquo; a n&eacute;anmoins affirm&eacute; Thomas Strobl vice-ministre-pr&eacute;sident du Land de Bade-Wurtemberg.

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17/06/2020 - Toute reproduction interdite

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« l’Economie Allemande dépend de l’exportation »

Faisons fi un instant du discours officiel, de la French Tech dont les heures de gloire remontent d&eacute;sormais &agrave; 2014 (et qui n&rsquo;a pas eu d&rsquo;impact au-del&agrave; d&rsquo;une coterie de start up parisiennes soutenues par le capital-risque), des discours convenus des politiques de tout bord qui c&eacute;l&egrave;brent les entrepreneurs, des affiches publicitaires de la BPI qui nous enjoignent de devenir tous ind&eacute;pendants. Si on s&rsquo;abstrait donc de ce psittacisme et que l&rsquo;on revient aux fondamentaux schumpet&eacute;riens, force est de constater que la condition entrepreneuriale n&rsquo;est gu&egrave;re enviable en France. On rangera sous ce vocable les dirigeants d&rsquo;entreprises, fondateurs, commer&ccedil;ants, artisans, agriculteurs, ind&eacute;pendants, auto entrepreneurs et free-lance de toute ob&eacute;dience&hellip;au bas mot, une population qui compte stricto sensu 6 millions de personnes (et on ne le remarquera jamais assez, un vivier &eacute;lectoral cons&eacute;quent de gens&nbsp; qui sont rarement int&eacute;ress&eacute;s par le militantisme politique mais exercent leur droit de vote et ont aliment&eacute; des r&eacute;voltes r&eacute;centes, comme celles des Pigeons, des Bonnets Rouges et bien sur des Gilets Jaunes). Une population qui est d&rsquo;ailleurs, malgr&eacute; la disparit&eacute; des statuts et situations financi&egrave;res, le seul liant entre la France des m&eacute;tropoles et la France des territoires pour reprendre trivialement le clivage habituel de Guilluy.
Or cette population, cr&eacute;atrice d&rsquo;emplois, porte &agrave; bout de bras la population fran&ccedil;aise par le truchement d&rsquo;un fardeau sans &eacute;quivalent au monde en termes d&rsquo;imp&ocirc;ts et de charges. Les pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires repr&eacute;sentent en France 47% du PIB (du moins le dernier PIB normalis&eacute; de 2019) soit 1020 milliards d&rsquo;euros, un fardeau qui a augment&eacute; de 100 milliards en dix ans (justement c&rsquo;est ce que le gouvernement pr&eacute;tend injecter dans notre &eacute;conomie d&eacute;sormais), mais n&rsquo;est-ce pas juste le renvoi de pr&eacute;l&egrave;vements abusifs pass&eacute;s&nbsp;? Les entrepreneurs s&rsquo;acquittent de pr&eacute;l&egrave;vements bien sp&eacute;cifiques&nbsp;: sur leurs activit&eacute;s, ils doivent la TVA parfois et surtout collecter l&rsquo;ubuesque TVA intra entreprises (20 milliards de plus que leurs confr&egrave;res europ&eacute;ens), ils doivent r&eacute;gler les imp&ocirc;ts de production (70 milliards d&rsquo;euros de plus que nos voisins) sur la moindre construction ou usine, la CSG, des imp&ocirc;ts sur le capital en cas de revente de leur entreprise (le PFU) encore sup&eacute;rieurs de 7-8 points &agrave; la moyenne europ&eacute;enne. Nous passerons sous silence les myriades de taxes sp&eacute;cifiques, de la taxe sur les dividendes aux impositions anecdotiques mais punitives. Sur le volant charges, l&rsquo;&eacute;cart est encore plus fondamental avec nos voisins, ce qui faisait dire &agrave; Xavier Fontanet, le PDG d&rsquo;Essilor et professeur &agrave; HEC, que nos entrepreneurs &eacute;taient comme des jockeys concourant avec des chevaux lest&eacute;s de plomb&hellip;. Les salari&eacute;s per&ccedil;oivent bien sur leur fiche de paie l&rsquo;&eacute;cart entre leur salaire net et leur salaire brut&nbsp;: mais ces cotisations sont uniquement celles pay&eacute;es par eux-m&ecirc;mes, non pas leur employeur. La tendance est d&rsquo;ailleurs depuis quelques ann&eacute;es &agrave; essayer de faire basculer le financement de ces contributions des cotisations salariales vers l&rsquo;imp&ocirc;t (csg). En r&eacute;alit&eacute;, ces baisses de charges sont minimes et coutent cher aux finances publiques&nbsp;: l&rsquo;&Eacute;tat, donc nos imp&ocirc;ts, assument ces prestations. Les entrepreneurs eux dans leurs comptes, quand ils paient des salari&eacute;s ou se payent, voient le super brut&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;cart entre le cout complet du salaire (qu&rsquo;on appelle salaire complet) et le net qui repr&eacute;sente le vrai gouffre financier. Seuls les entrepreneurs le per&ccedil;oivent&nbsp;: pour se payer 100, ils savent qu&rsquo;au minimum et dans le meilleurs de cas ils devront g&eacute;n&eacute;rer 140&nbsp;; 40% de leur valeur part en cotisations obligatoires (ils n&rsquo;ont pas le choix, l&rsquo;&Eacute;tat force ce pr&eacute;l&egrave;vement quand bien m&ecirc;me il ne prend pas la forme d&rsquo;un imp&ocirc;t&nbsp;: mais en fait notre logique assurantielle, bismarckienne, a depuis longtemps &eacute;volu&eacute; vers un financement par l&rsquo;imp&ocirc;t qui ne dit son nom (syst&egrave;me dit de Beveridge)) l&agrave; o&ugrave; &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger c&rsquo;est 10%&nbsp;; chez nos voisins europ&eacute;ens, l&rsquo;&Eacute;tat oblige les entrepreneurs sur ces 10% &agrave; assurer les risques les plus importants (cancer, retraite minimum,&hellip;.) via des cotisations non discr&eacute;tionnaires, et pour le reste, laisse les professions ou les individus s&rsquo;organiser&nbsp;: mutuelles de groupements professionnels, assurances priv&eacute;es, adh&eacute;sion &agrave; un syst&egrave;me &eacute;tatiste non obligatoire&nbsp;: tout est permis &agrave; condition d&rsquo;obtenir les meilleurs prix pour couvrir les autres risques. Macron a aggrav&eacute; la situation pour les entrepreneurs en les enfermant, pour l&rsquo;assurance ch&ocirc;mage notamment (avec le basculement de certaines charges salariales en CSG), dans un syst&egrave;me &eacute;tatiste o&ugrave; le paritarisme a disparu. L&rsquo;Etat technocratique s&rsquo;est d&eacute;barrass&eacute; des corps interm&eacute;diaires et notamment de ceux repr&eacute;sentant nos entrepreneurs.
Face &agrave; une telle aporie et alors que tous s&rsquo;accordent &agrave; dire, dans le monde post Covid, que seuls les entrepreneurs nous sortiront de l&rsquo;orni&egrave;re en cr&eacute;ant des emplois, que faudrait-il faire&nbsp;? Nos propositions, port&eacute;es par des travaux r&eacute;alis&eacute;s pour l&rsquo;Institut Thomas More, ou les r&eacute;flexions du ML2D et les premiers &eacute;changes au sein du <a href="https://www.youtube.com/channel/UCHAnWna-mtjJVnKUzjyFeZA/videos">Parti Quatre Piliers</a>, portent sur 4 axes ambitieux&nbsp;:
Le premier a trait &agrave; la fiscalit&eacute;&nbsp;et d&eacute;passe bien sur le cadre des entrepreneurs&nbsp;: mais la France doit s&rsquo;orienter vers un syst&egrave;me plus juste et plus lisible, sans renoncer &agrave; la progressivit&eacute; de certains imp&ocirc;ts, gage de justice sociale. Le Pays a besoin d&rsquo;un taux cible, d&rsquo;une flat tax, aux alentours de 22-25%, corrig&eacute; par un imp&ocirc;t n&eacute;gatif pour l&rsquo;imposition sur le revenu, applicable &agrave; toutes les formes de revenus. Les imp&ocirc;ts de production doivent disparaitre pour les nouvelles productions, usines ou construction r&eacute;alis&eacute;es sur le sol fran&ccedil;ais&nbsp;: ce serait l&agrave; une forme de cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t pour la production nationale, une belle mani&egrave;re de relancer notre souverainet&eacute; industrielle.
Les entrepreneurs doivent assurer leurs risques (ch&ocirc;mage, sant&eacute;, retraite) comme leurs concurrents &eacute;trangers&nbsp;: au-del&agrave; d&rsquo;une base de cotisations obligatoires d&rsquo;environ 10%, l&rsquo;Etat doit leur rendre leur salaire complet. Il revient ensuite aux entrepreneurs d&rsquo;avoir le choix entre le maintien dans les syst&egrave;mes actuels cog&eacute;r&eacute;s par l&rsquo;&Eacute;tat, s&rsquo;organiser par m&eacute;tiers (mutuelles), s&rsquo;assurer aupr&egrave;s du secteur priv&eacute; ou toute autre solution plus ou moins mutualiste ou plus ou moins priv&eacute;e.
Rappelons que la concurrence am&eacute;liore syst&eacute;matiquement la qualit&eacute; des offres tout en faisant baisser le cout du service propos&eacute;&hellip;Il s&rsquo;agit bien la d&rsquo;une mesure propre &agrave; redonner du pouvoir d&rsquo;achat aux entrepreneurs et &agrave; rendre la concurrence loyale.
Voici quelques chiffres fournis par l&rsquo;institut &eacute;conomique Molinari pour bien comprendre le probl&egrave;me des entrepreneurs (et des salari&eacute;s) Fran&ccedil;ais :
Pour 100 euros de pouvoir d&rsquo;achat r&eacute;el, il faut en France gagner 221 euros de salaire complet alors qu&rsquo;en moyenne dans les autres pays de l&rsquo;UE&hellip;185 euros suffisent !
Il ne s&rsquo;agit plus de prendre &agrave; certains, ou de poursuivre la couteuse politique de baisse des charges (pay&eacute;s par nos imp&ocirc;ts), mais bien de redonner le choix &agrave; cette population qui a pris la voie de l&rsquo;autonomie et de l&rsquo;ind&eacute;pendance. Certaines professions comme les avocats ont d&rsquo;ailleurs utilis&eacute; tous les angles du syst&egrave;me actuel pour aller vers cette solution.
Dans les faits, et on le voit d&rsquo;autant plus avec la crise du Covid, les entrepreneurs font faillite &agrave; cause d&rsquo;un &eacute;cosyst&egrave;me peu favorable &agrave; la pr&eacute;servation de leur tr&eacute;sorerie&nbsp;: les d&eacute;lais de paiement plus longs que dans les autres pays, des tribunaux qui ont la main lourde sur les interdictions de gestion, ob&egrave;rent parfois la poursuite d&rsquo;une carri&egrave;re ind&eacute;pendante. Nous proposons de r&eacute;duire le d&eacute;lai l&eacute;gal officiel de paiement &agrave; un mois pour toute marchandise ou service, et &agrave; d&eacute;faut, de restaurer la valeur premi&egrave;re du contrat et de son contenu sur ce d&eacute;lai l&eacute;gal si des parties ont convenu qu&rsquo;un paiement devrait avoir lieu par exemple 5 jours apr&egrave;s une prestation. Par ailleurs, un vrai droit de la faillite personnelle et de la faillite des entreprises (chapitre 11 aux Etats Unis) doit permettre de restructurer plus rapidement nos entreprises et leur actionnariat.
Enfin, les Fran&ccedil;ais pourraient appliquer une id&eacute;e r&eacute;volutionnaire qui nous vient des pays baltes&nbsp;: pour mettre un terme &agrave; la bureaucratie qui pr&eacute;side tout lancement d&rsquo;activit&eacute;, donnons &agrave; chaque nouveau-n&eacute; un num&eacute;ro d&rsquo;entrepreneur, l&rsquo;identifiant aupr&egrave;s des diff&eacute;rents organismes et lui permettant &agrave; l&rsquo;&acirc;ge adulte de lancer rapidement une activit&eacute; d&rsquo;autoentrepreneurs ou une soci&eacute;t&eacute;&nbsp;: et avant peut &ecirc;tre m&ecirc;me de travailler plus facilement lors des vacances.
Le mot entrepreneur existe tel quel en anglais parce que les Anglo Saxons ont d&ucirc; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque s&rsquo;inspirer des Fran&ccedil;ais, en pointe dans la libert&eacute; &eacute;conomique. De l&rsquo;eau a depuis coul&eacute; sous les ponts mais il n&rsquo;est pas trop tard pour un vrai changement de paradigme en la mati&egrave;re&hellip;.
 Sebastien Laye est diplom&eacute; d'HEC, du MIT et de ScPo. Il dirige deux firmes d'immobiliers. Economiste de formation, il est aussi le President du Parti Quatre Piliers, un neo parti de Droite.
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10/09/2020 - Toute reproduction interdite&nbsp;

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