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Quelle sera l'importance des drones dans les prochains conflits ? 

Pour bien comprendre les impacts qu&rsquo;a cette crise mondiale du plastique en France, il faut s&rsquo;int&eacute;resser au monde de la sant&eacute;. Ce-dernier a particuli&egrave;rement &eacute;t&eacute; touch&eacute; par le <a href="https://fildmedia.com/article/plastique-la-crise-des-approvisionnements-pourrait-s-etendre-sur-18-mois" target="_blank" rel="noopener">manque d&rsquo;approvisionnements</a> de certains composants en plastique, dont les productions ont &eacute;t&eacute; annul&eacute;es, retard&eacute;es voire stopp&eacute;es &agrave; cause de la crise sanitaire.
Selon la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la Sant&eacute; (DGS)&nbsp;: &laquo;&nbsp;l'ampleur exceptionnelle de cette crise sanitaire sans pr&eacute;c&eacute;dent a engendr&eacute; une forte tension mondiale sur les produits manufactur&eacute;s issus de l&rsquo;industrie de la plasturgie et met en tension tous les syst&egrave;mes de sant&eacute; du monde&nbsp;&raquo;. Beaucoup de mati&egrave;res premi&egrave;res ou autres produits utiles au monde m&eacute;dical sont produits &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger avant leur importation en France, comme les &eacute;couvillons ou les c&ocirc;nes &agrave; filtres, particuli&egrave;rement utiles pour les tests PCR depuis plus d&rsquo;un an. Quelles sont r&eacute;ellement les causes de ce manque d&rsquo;approvisionnements qui touche autant les centres hospitaliers et les laboratoires de recherche fran&ccedil;ais&nbsp;?
Selon la DGS, plusieurs probl&egrave;mes ont conduit &agrave; cette&nbsp;situation : &laquo;&nbsp;Si les tensions du march&eacute; trouvent leur source dans le contexte de pand&eacute;mie mondiale et d&rsquo;une consommation mondiale accrue de consommables plastiques n&eacute;cessaires au diagnostic de la Covid-19, d&rsquo;autres facteurs li&eacute;s &agrave; la production des produits ont aussi particip&eacute; &agrave; cet &eacute;tat, impactant dans le m&ecirc;me temps les prix et les d&eacute;lais de livraisons&nbsp;&raquo;.
La pand&eacute;mie n&rsquo;est pas la seule cause de ce blocage de l&rsquo;industrie du plastique. Il est aussi d&ucirc; &agrave; la hausse de la demande des mati&egrave;res disponibles en provenance de la Chine et des besoins de produits plastiques pour le secteur m&eacute;dical, l&rsquo;emballage et le b&acirc;timent. La production est d&rsquo;ailleurs toujours au ralenti sur certains sites qui ont &eacute;t&eacute; contraints &agrave; des fermetures temporaires, notamment aux &Eacute;tats-Unis suite aux &eacute;pisodes de grand froid de l&rsquo;hiver dernier. Cette situation &laquo;&nbsp;devrait s&rsquo;am&eacute;liorer d&rsquo;ici ao&ucirc;t &agrave; septembre 2021&nbsp;&raquo;, confie le minist&egrave;re des Solidarit&eacute;s et de la Sant&eacute;. En attendant cet hypoth&eacute;tique retour &agrave; la normale, un stock d&rsquo;&Eacute;tat a &eacute;t&eacute; mis en place dans le cadre de l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;urgence sanitaire &laquo;&nbsp;afin d&rsquo;approvisionner les acteurs par l&rsquo;interm&eacute;diaire de Sant&eacute; publique France qui a d&eacute;velopp&eacute; une cha&icirc;ne logistique exceptionnelle permettant d&rsquo;approvisionner les &eacute;tablissements jusqu&rsquo;au retour &agrave; la situation courante d&rsquo;approvisionnement&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la DGS.
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Une mauvaise anticipation de l&rsquo;activit&eacute;
Si ce n&rsquo;est pas la premi&egrave;re fois que la fili&egrave;re du plastique conna&icirc;t une crise, celle qui est li&eacute;e &agrave; la pand&eacute;mie est sans pr&eacute;c&eacute;dent, selon Emmanuelle Buffet, D&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du groupe <a href="https://www.elipso.org/">Elipso</a> (association professionnelle qui repr&eacute;sente les fabricants d'emballage plastique, ndlr). &laquo; Nous faisons face &agrave; des crises &agrave; peu pr&egrave;s tous les 5 ans, mais celle de cette ann&eacute;e est incomparable. Les prix se sont envol&eacute;s, les cas de force majeure se sont multipli&eacute;s. Aujourd&rsquo;hui on est encore dans des prix de 70% &agrave; 80% au-dessus des prix habituels. &Ccedil;a commence &agrave; se stabiliser mais on n&rsquo;a jamais vu &ccedil;a &raquo;.&nbsp;
Selon <a href="https://www.elipso.org/actualites/crise-des-matieres-premieres-96-des-entreprises-de-lemballage-plastique/" target="_blank" rel="noopener">l&rsquo;enqu&ecirc;te</a> &nbsp;men&eacute;e par Elipso, l&rsquo;impact pour les entreprises de l&rsquo;emballage plastique porte aussi bien sur le prix que sur les d&eacute;lais de livraison et la disponibilit&eacute;́ des produits.
L&rsquo;activit&eacute; du secteur se portait bien jusqu&rsquo;&agrave; ce que l&rsquo;Asie et notamment la Chine reprennent leur activit&eacute;. D&eacute;confin&eacute;s plus rapidement que l&rsquo;Europe, les pays asiatiques ont ainsi red&eacute;marr&eacute; leur industrie et ont acquis une partie consid&eacute;rable des mati&egrave;res plastiques disponibles au niveau mondial.&nbsp; &laquo; &Ccedil;a a provoqu&eacute; un appel d&rsquo;air, et les volumes sont partis &agrave; l&rsquo;exportation &raquo;, selon Emmanuelle Buffet. Mais &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne, un d&eacute;tail de proc&eacute;dure a eu un effet insoup&ccedil;onn&eacute; : celui des op&eacute;rations de maintenance. &laquo; Elles ont lieu tous les 5 ans pour renouveler les agr&eacute;ments des usines. Ces op&eacute;rations sont habituellement planifi&eacute;es et les fabricants pr&eacute;voient &agrave; l&rsquo;avance l&rsquo;arr&ecirc;t de l&rsquo;activit&eacute;. &nbsp;Ils constituent des stocks, de fa&ccedil;on &agrave; pouvoir passer le temps de la maintenance. Mais ces stocks-l&agrave; sont partis tr&egrave;s vite vers l&rsquo;Asie en fin d&rsquo;ann&eacute;e, ce qui a caus&eacute; une p&eacute;nurie &raquo;.
En somme, cette p&eacute;nurie est due &agrave; une mauvaise anticipation de la reprise de l&rsquo;activit&eacute;, avec des stocks rapidement mang&eacute;s : &laquo; &Ccedil;a s&rsquo;est vu tout a long de la chaine. On a vu des ruptures et des tensions en janvier et f&eacute;vrier pour les transformateurs de granul&eacute;s de plastique, puis en mars-avril pour les transformateurs de deuxi&egrave;me rang. Pour l&rsquo;instant, si la situation s&rsquo;av&egrave;re plut&ocirc;t stable, il faudra attendre la fin de cette ann&eacute;e voire le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e prochaine pour un retour &agrave; la normale &raquo; constate Emmanuelle Buffet.
Ayant constat&eacute; l&rsquo;impact de la pand&eacute;mie sur diff&eacute;rents secteurs industriels, l&rsquo;&Eacute;tat se pose la question de la r&eacute;industrialisation de notre pays. Un terme d&rsquo;ailleurs &eacute;voqu&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lors de son allocution du 12 juillet dernier, aux airs de campagne &eacute;lectorale. L&rsquo;industrie serait-elle un nouveau front de la bataille pour la pr&eacute;sidentielle de 2022 ?&nbsp;
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18/07/2021 - Toute reproduction interdite

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L’industrie plastique en crise à cause de la pandémie

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Tous les voyants sont pass&eacute;s au rouge Place Beauvau, depuis la publication d'une note de Pierre de Bousquet, directeur de cabinet du ministre de l'Int&eacute;rieur. Ce sp&eacute;cialiste du terrorisme a ainsi alert&eacute; G&eacute;rald Darmanin, le 21 juillet dernier, sur l'augmentation du risque d'attentat terroriste islamiste en France. Le texte r&eacute;v&eacute;l&eacute; par nos confr&egrave;res d'Europe 1 appelle &agrave; &laquo;&nbsp;prendre des mesures de vigilance propres &agrave; la menace terroriste pour les mois de juillet et d'ao&ucirc;t 2021&nbsp;&raquo;, en faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; une vid&eacute;o en arabe diffus&eacute;e le 15 juillet 2021 par As-Sahab (organe de communication d'Al Qa&iuml;da), avec des menaces directes et explicites contre le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et le ministre de l'Int&eacute;rieur. La note alarmiste de Pierre de Bousquet (qui fut coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme aupr&egrave;s de l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e jusqu'en juillet 2020) rappelle une menace quasiment constante depuis une dizaine d'ann&eacute;es&nbsp;: 37 attentats islamistes ont &eacute;t&eacute; commis en France depuis 2012, dont 7 au cours des 18 derniers mois (6 pour la seule ann&eacute;e 2020).
Depuis un an et demi, au moins cinq projets d'attentats ont par ailleurs &eacute;t&eacute; avort&eacute;s, sur la soixantaine d'actes violents d&eacute;jou&eacute;s au cours des neuf derni&egrave;res ann&eacute;es, selon les services du renseignement. 80 % de ces attentats &eacute;taient pr&eacute;vus en &Icirc;le-de-France (les autres tentatives concernant essentiellement le Nord et l'Est de l'Hexagone). De toute &eacute;vidence, la France reste la cible privil&eacute;gi&eacute;e des terroristes islamistes en Europe, et le contexte de la crise sanitaire n'y est sans doute pas &eacute;tranger.
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Cinqui&egrave;me colonne djihadiste
&laquo;&nbsp;Nous savons que le confinement &eacute;t&eacute; un facteur de radicalisation&nbsp;&raquo;, confirme Eric Den&eacute;c&eacute;, directeur du Centre Fran&ccedil;ais de Recherche sur le Renseignement (<a href="https://cf2r.org/">CF2R</a>)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Cette p&eacute;riode a co&iuml;ncid&eacute; avec une forte augmentation du trafic sur les sites internet de propagande de l'islamisme, entre autres, mais on ne peut v&eacute;ritablement mesurer quelles en seront les cons&eacute;quences en termes d'emprise, ni bien &eacute;videmment savoir si cela g&eacute;n&eacute;rera des passages &agrave; l'acte terroriste&nbsp;&raquo;.
L'inqui&eacute;tude est cependant d'autant plus forte que la majorit&eacute; des terroristes se nourrissent de ces discours id&eacute;ologiques islamistes, v&eacute;hicul&eacute;s &agrave; travers les r&eacute;seaux sociaux. &laquo;&nbsp;Cela co&iuml;ncide aussi avec l'&eacute;volution du profil des personnes radicalis&eacute;es commettant des actes violents en France, qui sont d&eacute;sormais &agrave; 95 % d'origine nationale&nbsp;&raquo;, ajoute Eric Den&eacute;c&eacute;. Cette cinqui&egrave;me colonne du djihadisme &eacute;tait d&eacute;j&agrave; mise en &eacute;vidence en juin dernier par Laurent Nu&ntilde;ez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, lors d'un colloque organis&eacute; par l'institut Montaigne&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous restons aujourd'hui sur une menace de type essentiellement endog&egrave;ne, c'est-&agrave;-dire avec des individus qui sont pr&eacute;sents en France sous influence de la propagande de l'&Eacute;tat islamique et d'Al Qa&iuml;da, plus ou moins virulente en fonction des &eacute;v&eacute;nements&nbsp;&raquo;.
La mise en garde de Pierre de Bousquet rappelle justement l'imminence du proc&egrave;s des attentats du 13 novembre 2015 (131 morts et 413 bless&eacute;s), qui s'ouvrira le 8 septembre prochain &agrave; Paris, et qui pourrait &ecirc;tre pr&eacute;texte &agrave; ces injonctions que redoute Laurent Nu&ntilde;ez. Toute la difficult&eacute; des services de renseignement et de police &eacute;tant de faire face &agrave; cette cat&eacute;gorie d'individus qui se radicalisent tr&egrave;s rapidement, et qui passent &agrave; l'action tout aussi vite, avec des moyens souvent rudimentaires, comme les attaques &agrave; l'arme blanche ou l'utilisation de &laquo;&nbsp;voitures b&eacute;liers&nbsp;&raquo;.
Des sorties de prison redout&eacute;es
L'autre grand facteur de pr&eacute;occupation concerne les lib&eacute;rations annonc&eacute;es des 300 jihadistes incarc&eacute;r&eacute;s dans l'Hexagone depuis leur retour de Syrie ou d'Irak, parmi les quelque 1200 d&eacute;parts enregistr&eacute;s depuis la France, premier pays europ&eacute;en &laquo;&nbsp;pourvoyeur&nbsp;&raquo; en combattants islamistes. Des individus qui, lorsqu'ils sont arriv&eacute;s dans ces territoires en guerre, ont br&ucirc;l&eacute; leur passeport fran&ccedil;ais&nbsp;: un acte politique qui ne laisse pas de doute sur leur engagement. Pour autant, ils n'ont - pour la plupart - commis aucun d&eacute;lit en France, et n'ont donc pas &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s &agrave; de lourdes peines. D'o&ugrave; un &eacute;chelonnement des lib&eacute;rations d'une majorit&eacute; d'entre eux d'ici 2025. &laquo;&nbsp;Ces prochaines ann&eacute;es vont &ecirc;tre particuli&egrave;rement sensibles&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Youssef Chiheb, directeur de recherche au CF2R et grand sp&eacute;cialiste de la radicalisation islamiste et des mutations du monde arabe&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ces prisonniers qui seront lib&eacute;r&eacute;s ont accumul&eacute; le djihad, l'action arm&eacute;e, puis la prison&nbsp;; ce sont des gens extr&ecirc;mement remont&eacute;s, qui en plus ont une ma&icirc;trise du maniement des armes. C'est donc une menace &agrave; prendre tr&egrave;s au s&eacute;rieux&nbsp;&raquo;. Sans oublier le risque r&eacute;el et d&eacute;sormais reconnu de radicalisation des cod&eacute;tenus dans les &eacute;tablissements o&ugrave; sont incarc&eacute;r&eacute;s ces ex-djihadistes. Il faut rappeler que 1300 personnes sont suivies en France au titre de la radicalisation islamiste, dont pr&egrave;s de 500 pr&eacute;venus condamn&eacute;s pour des faits de terrorisme, et 800 d&eacute;tenus de droit commun.
La &laquo;&nbsp;zone &agrave; risque&nbsp;&raquo; des Balkans
Malgr&eacute; les protocoles de suivi mis en &oelig;uvre lors des sorties de prison, il sera &eacute;videmment compliqu&eacute; de surveiller l'ensemble des suspects, alors m&ecirc;me qu'un rapport d&rsquo;Europol indique un regain d'activit&eacute; de l&rsquo;&Eacute;tat Islamique (EI), qui &laquo;&nbsp;tend la main &agrave; ses partisans en Europe pour les inciter &agrave; commettre des attentats&nbsp;&raquo;. Ces foyers de propagande, particuli&egrave;rement actifs en Irak et en Syrie selon Europol, renforcent le risque d'un islamisme &laquo;&nbsp;import&eacute;&nbsp;&raquo; sur le sol europ&eacute;en, notamment &agrave; partir des Balkans, d&eacute;sign&eacute;s comme &laquo;&nbsp;une zone &agrave; risque&nbsp;&raquo; par Laurent Nu&ntilde;ez&nbsp;: &laquo;&nbsp;C'est effectivement une zone qui inqui&egrave;te, et sur laquelle il faut vraiment concentrer toute notre attention, &agrave; cause de la proximit&eacute; g&eacute;ographique, mais aussi des communaut&eacute;s qui sont pr&eacute;sentes en France et sur le territoire europ&eacute;en&nbsp;&raquo;. La derni&egrave;re attaque terroriste de Vienne (Autriche) de novembre 2020 illustre cette menace, puisque le terroriste originaire des Balkans &eacute;tait en contact direct avec des membres ralli&eacute;s &agrave; l'EI.
Ce qui pose aussi le probl&egrave;me de la porosit&eacute; des fronti&egrave;res comme de la collaboration des services de police et de renseignement europ&eacute;ens. En ao&ucirc;t 2017, lors des attentats de Barcelone et Cambrils, les terroristes avaient franchi plusieurs fois la fronti&egrave;re franco-espagnole pour chercher la meilleure cible, tout en amassant au sud des Pyr&eacute;n&eacute;es une centaine de kilos de peroxyde d'ac&eacute;tone, sans &eacute;veiller les soup&ccedil;ons (l'explosif avait finalement accidentellement fait voler en &eacute;clat la maison o&ugrave; il &eacute;tait entrepos&eacute;). A contrario, une enqu&ecirc;te de police fran&ccedil;aise vient de permettre l'arrestation par les forces de l'ordre allemandes d'un islamiste r&eacute;sident en France, qui s&rsquo;appr&ecirc;tait &agrave; commettre un attentat en Allemagne. Un signe positif concernant l'efficience de la collaboration europ&eacute;enne contre le terrorisme. Mais cela prouve aussi que la France d&eacute;pend d'une intensification des moyens d'actions dans les pays limitrophes pour faire face au risque accru d'attentat islamiste.
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25/07/2021 - Toute reproduction interdite&nbsp;
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Terrorisme islamiste : la France en alerte

Revue d&rsquo;effectifs. Le 4 juin, quatre jours apr&egrave;s le vote de la loi instituant le pass sanitaire, Philippe Juvin qualifiait celui-ci &laquo;&nbsp;d&rsquo;indispensable condition de la libert&eacute;&nbsp;&raquo;. &nbsp;Le 7 juillet, cinq jours avant les annonces d&rsquo;Emmanuel Macron, Xavier Bertrand d&eacute;clarait lors d&rsquo;une interview&nbsp;: &laquo;&nbsp;Je souhaite que l&rsquo;on d&eacute;veloppe beaucoup plus vite le pass sanitaire. Pour dire &agrave; ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, et pas seulement les soignants, qu&rsquo;ils ne peuvent pas nous mettre en risque. Et que s&rsquo;ils font le choix de ne pas se faire vacciner, alors ils doivent savoir qu&rsquo;ils n&rsquo;auront pas la m&ecirc;me libert&eacute; que les autres&nbsp;&raquo;. Vendredi 23, Bruno Retailleau, chef de file des s&eacute;nateurs LR, annon&ccedil;ait au gouvernement&nbsp;: &laquo;&nbsp;on va vous accompagner sur le pass sanitaire&nbsp;&raquo; avant de voter le projet de loi. Lundi 26, toujours lors d&rsquo;une interview, Val&eacute;rie P&eacute;cresse a affirm&eacute; que &laquo;&nbsp;bien s&ucirc;r, elle aurait vot&eacute; la loi sur le pass sanitaire&nbsp;&raquo;. Le 11 juillet, Michel Barnier allait encore plus loin en pr&ocirc;nant la vaccination obligatoire pour tous. Pas de traces de d&eacute;clarations de Laurent Wauquiez sur le sujet. &nbsp;Un silence qui pourrait &ecirc;tre d&rsquo;or au moment de la primaire, la plupart des militants LR ne souhaitant pas n&rsquo;avoir pour seule diff&eacute;rence avec la majorit&eacute; que deux lettres &agrave; la fin du nom de leur parti. &nbsp;Bref, &laquo;&nbsp;l&rsquo;opposition &ccedil;a s&rsquo;oppose&nbsp;&raquo;&hellip; ou pas&hellip;
Mais ces ralliements &agrave; la majorit&eacute;, outre les questions de personnalit&eacute;s, sont encore pires pour LR du point de vue id&eacute;ologique et programmatique pour les &eacute;ch&eacute;ances &eacute;lectorales &agrave; venir.
Pendant des d&eacute;cennies, les valeurs de la droite se r&eacute;sumaient &agrave; deux choses&nbsp;: la Nation et la Libert&eacute;, auxquelles on pouvait ajouter la souverainet&eacute; populaire pour la droite bonapartiste d&rsquo;o&ugrave; venait le fondateur de la V&egrave;me R&eacute;publique. &nbsp;Que reste-t-il &agrave; la droite de ces valeurs&nbsp;?
La Nation&nbsp;? Elle a depuis Maastricht &eacute;t&eacute; remplac&eacute;e par l&rsquo;Europe, une Europe rejet&eacute;e par les Fran&ccedil;ais le 29 mai 2005.
La souverainet&eacute; populaire&nbsp;? Elle a &eacute;t&eacute; pi&eacute;tin&eacute;e en 2008 lorsque cette m&ecirc;me droite, avec l&rsquo;appui de la gauche, a vot&eacute; le trait&eacute; de Lisbonne, rappelant aux fran&ccedil;ais le c&eacute;l&egrave;bre aphorisme de Coluche&nbsp;&laquo;&nbsp;la dictature c&rsquo;est ferme ta gueule, la d&eacute;mocratie c&rsquo;est cause toujours&nbsp;&raquo;.
La Libert&eacute;&nbsp;? Elle a &eacute;t&eacute; abandonn&eacute;e ce weekend par la majorit&eacute; des parlementaires LR qui ont d&eacute;cid&eacute; en votant le pass sanitaire - outre de faire un magistral cadeau au gouvernement - &nbsp;de prendre une d&eacute;cision qui pourra ressembler &agrave; un suicide politique en cas d&rsquo;absence de son ou sa candidate au second tour la pr&eacute;sidentielle.
Un ou une candidate qui devra faire un programme en faisant abstraction de la Nation, de la souverainet&eacute; populaire et des libert&eacute;s pour ne pas para&icirc;tre aussi cynique que ceux qui nous promettaient il y a moins de deux mois que &laquo;&nbsp;le pass sanitaire ne s&rsquo;appliquerait jamais aux lieux de la vie quotidienne&nbsp;&raquo;.
Que reste-t-il &agrave; la droite pour faire un programme&nbsp;? Vaste programme&nbsp;!
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Que reste-t-il à la droite ?

Comment fait-on pour intégrer le renseignement ?

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L&#39;organisation islamiste des Fr&egrave;res Musulmans, soutenue par la Turquie et le Qatar, veut faire vaciller la R&eacute;publique fran&ccedil;aise. Leur objectif, clairement &eacute;crit dans leur charte fondatrice : instaurer un califat partout o&ugrave; se trouve un musulman.

Plusieurs de leurs cadres, que j&#39;ai rencontr&eacute;s et interview&eacute;s &agrave; maintes reprises, le disent&nbsp;: c&#39;est depuis la France qu&#39;ils islamiseront l&#39;Europe.

Il y a assur&eacute;ment bien peu de chances qu&#39;ils y parviennent.

Cependant, &agrave; coups d&#39;attentats, de victimisation et d&#39;anath&egrave;mes, ils risquent de plonger la France dans la guerre civile. Cela est d&#39;autant plus probable qu&#39;ils ne sont pas dans une strat&eacute;gie du s&eacute;paratisme, mais bien dans celle de la conqu&ecirc;te.

Le plus dangereux, c&#39;est l&#39;absence de r&eacute;ponse de l&#39;&Eacute;tat.

S&#39;il veut vraiment mettre un terme au terrorisme islamiste, le ministre de l&#39;Int&eacute;rieur fran&ccedil;ais G&eacute;rald Darmanin doit d&#39;abord d&eacute;manteler toutes les organisations li&eacute;es philosophiquement &agrave; cette confr&eacute;rie islamiste qui a inspir&eacute; al Qa&iuml;da, et dont les th&eacute;oriciens sont ouvertement antis&eacute;mites et pronazis. Elles sont des centaines sur le territoire fran&ccedil;ais, qui se cachent derri&egrave;re le statut de la loi 1901, qu&#39;elles contournent. Elles sont pour la plupart issues de l&#39;ex-Union des Organisations Islamiques de France - inscrite sur la liste des organisations terroristes des &eacute;mirats Arabes Unis - rebaptis&eacute;e opportun&eacute;ment association des &laquo;&nbsp;Musulmans de France&nbsp;&raquo;.

Darmanin doit ensuite expulser tous les activistes islamistes qui ne sont pas fran&ccedil;ais. Enfin, faire interpeller leurs chefs, tous connus des services de renseignement, car ils ont un discours et des actes ouvertement anti-fran&ccedil;ais, antir&eacute;publicains, anti-la&iuml;cs, anti-d&eacute;mocratiques.

Il faut le r&eacute;p&eacute;ter&nbsp;: si l&#39;on veut prot&eacute;ger nos concitoyens - parmi lesquels une majorit&eacute; de Fran&ccedil;ais de confession musulmane ne veulent pas entendre parler d&#39;islamisme - alors il faut frapper fort contre l&#39;extr&eacute;misme.

Quitte &agrave; rompre nos relations diplomatiques avec la Turquie et le Qatar, qui conseillent et financent ces organisations, il faut entrer dans un sch&eacute;ma de riposte concret face &agrave; la guerre id&eacute;ologique et terroriste qu&#39;ils nous ont d&eacute;clar&eacute;e.

Pour l&#39;heure, on en est loin.

Le probl&egrave;me est que le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique semble ne pas avoir pris la mesure de la menace. Se laissant influencer par des repr&eacute;sentants de la communaut&eacute; musulmane dont certains ont un discours ambigu, &agrave; l&#39;instar du pr&eacute;sident du conseil du culte musulman Mohamed Moussaoui qui a r&eacute;cemment expliqu&eacute; &agrave; la t&eacute;l&eacute;vision que&nbsp;&quot;pour pr&eacute;server l&#39;ordre public, il faut parfois renoncer &agrave; certains droits&quot;, il en perd&nbsp;de vue que nos concitoyens de confession musulmane, qui vomissent l&#39;islamisme, n&#39;ont rien &agrave; voir avec ces gens-l&agrave; et ne veulent pas entendre parler d&#39;eux.

Agir pour pr&eacute;server la paix

Depuis plus de 15 ans, des journalistes, des chercheurs et des agents du renseignement ont annonc&eacute; ce qui allait se passer. Ils ont expliqu&eacute; que la strat&eacute;gie de victimisation des islamistes dit mod&eacute;r&eacute;s et le terrorisme, faisaient partie d&#39;un m&ecirc;me tout.

Ils n&#39;ont pas &eacute;t&eacute; &eacute;cout&eacute;s. Pire&nbsp;: ils ont &eacute;t&eacute; trait&eacute;s d&#39;islamophobes ou de fascistes alors m&ecirc;me que figuraient parmi eux des musulmans.

Parce que nos gouvernants n&#39;ont pas &eacute;cout&eacute;, parce qu&#39;ils n&#39;ont pas eu le courage d&#39;agir, le sang coule chaque jour davantage sur la France. Il faut en finir avec cette l&acirc;chet&eacute; politique et avoir enfin le courage de la riposte r&eacute;publicaine.

Pour pr&eacute;server la paix civile et la d&eacute;mocratie.

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29/10/2020&nbsp; - Toute reproduction interdite.

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Islamisme : Il faut une réponse forte de l'État

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Crime organisé : Quelle est l'ampleur des cartels mexicains ? 

Selon le r&eacute;seau de journalistes Forbidden Stories et l&rsquo;ONG activiste Amnesty International, le Maroc aurait utilis&eacute; le logiciel espion &laquo;&nbsp;Pegasus&nbsp;&raquo;, commercialis&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; isra&eacute;lienne NSO Group, pour pirater les t&eacute;l&eacute;phones portables du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, d&rsquo;une quinzaine de ministres, d&rsquo;une flop&eacute;e d&rsquo;&eacute;lus, de journalistes et de dizaines de personnes moins connues en France.
Des informations r&eacute;v&eacute;l&eacute;es par Le Monde et Radio France, partenaires comme 14 autres m&eacute;dias de cette op&eacute;ration &laquo;&nbsp;transparence&nbsp;&raquo; baptis&eacute;e &laquo;&nbsp;projet Pegasus&nbsp;&raquo;. L&rsquo;Elys&eacute;e, qui a consacr&eacute; un conseil de d&eacute;fense &agrave; la cyberd&eacute;fense le 22 juillet, demeure prudent sur la mat&eacute;rialit&eacute; des accusations visant Rabat : &laquo;&nbsp;Aucune certitude &agrave; ce stade n&rsquo;est apparue&nbsp;&raquo;. Le Quai d&rsquo;Orsay est embarrass&eacute;. G&eacute;rard Araud, l&rsquo;ancien ambassadeur de France &agrave; Tel Aviv et &agrave; Washington, aujourd&rsquo;hui chroniqueur de politique internationale au Point, figurait, il y a encore quelques semaines, sur la liste des personnalit&eacute;s r&eacute;mun&eacute;r&eacute;es par NSO Group.
Tout est faux, r&eacute;pondent les deux mis en cause. Le consortium, que l&rsquo;&Eacute;tat marocain attaque en Justice, assure que son &eacute;quipe technique a d&eacute;cel&eacute; des preuves dans les t&eacute;l&eacute;phones qu&rsquo;elle a pu examiner. &laquo;&nbsp;Il convient de rester prudent sur les d&eacute;clarations des uns et des autres attribuant l&rsquo;origine de l&rsquo;attaque, ou qu&rsquo;un t&eacute;l&eacute;phone a &eacute;t&eacute; compromis par un logiciel de nature furtif&nbsp;&raquo;, recommande le chercheur Thierry Berthier, membre de la chaire de cyberd&eacute;fense et cybers&eacute;curit&eacute; Saint-Cyr Sogeti Thal&egrave;s. Il sait que la r&eacute;tro-analyse d&rsquo;un smartphone est complexe et requiert des expertises de tr&egrave;s haut niveau. D&rsquo;autant que la derni&egrave;re version du logiciel de NSO Group est &agrave; la pointe de l&rsquo;art. Il permet d&rsquo;aspirer &agrave; distance le contenu en clair d&rsquo;un smartphone et peut &ecirc;tre d&eacute;sactiv&eacute; &agrave; l&rsquo;issue en toute discr&eacute;tion.
La liste tomb&eacute;e opportun&eacute;ment entre les mains du consortium comporte en r&eacute;alit&eacute; 50 000 num&eacute;ros, y compris celui du roi du Maroc&hellip; Ils sont cens&eacute;s &eacute;maner d&rsquo;une dizaine de clients &eacute;tatiques de NSO Group, qui en revendique une quarantaine au total. L&rsquo;origine de cette liste, tout comme sa composition et ses commanditaires, posent question aux experts, &agrave; qui cela rappelle l&rsquo;affaire des faux comptes bancaires Clearstream. Curieusement, les r&eacute;v&eacute;lations du projet Pegasus ciblent des alli&eacute;s proches de la France. Le Maroc, en premier lieu, mais encore l&rsquo;Inde, qui aurait espionn&eacute; des dirigeants d&rsquo;entreprises tricolores ou amies. Bernard Squarcini, l&rsquo;ancien patron de la DCRI (aujourd&rsquo;hui la DGSI) ne croit pas beaucoup aux accusations prof&eacute;r&eacute;es contre le Maroc ; dans cette histoire, &laquo;&nbsp;tout est possible&nbsp;&raquo;, a-t-il affirm&eacute; au micro d&rsquo;Europe 1. Y compris, soulignent certains, l&rsquo;hypoth&egrave;se que son origine soit li&eacute;e &agrave; un r&egrave;glement de compte entre actionnaires : un diff&eacute;rend s&eacute;rieux oppose les dirigeants du fond britannico-luxembourgeois qui a acquis en 2019 la moiti&eacute; du capital de la soci&eacute;t&eacute; NSO Group.
Bien inform&eacute;, Christian Cambon, le pr&eacute;sident de la commission des Affaires &eacute;trang&egrave;res, de la D&eacute;fense et des forces arm&eacute;es du S&eacute;nat, et de son groupe d&rsquo;amiti&eacute; France-Maroc, d&eacute;nonce un &laquo;&nbsp;montage&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Quand on porte des accusations, il faut en assumer les preuves&nbsp;&raquo;. Le Maroc, remarque-t-il, fait en ce moment &laquo;&nbsp;l&rsquo;objet manifestement d&rsquo;attentions particuli&egrave;res, de campagnes de presse et de d&eacute;nigrement avec des accusations tr&egrave;s graves&nbsp;&raquo;. Ses derni&egrave;res d&eacute;cisions &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du Sahara occidental, dont le front du Polisario lui dispute la souverainet&eacute; avec l&rsquo;appui de l&rsquo;Alg&eacute;rie, ont envenim&eacute; ses relations avec Berlin et Madrid. Par ricochet, l&rsquo;affaire d&eacute;stabilise Isra&euml;l, qui avait officialis&eacute; fin 2020 son rapprochement strat&eacute;gique avec le Maroc conclu sous l&rsquo;&eacute;gide des &Eacute;tats-Unis.
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&laquo;&nbsp;Une industrie dangereuse et hors de contr&ocirc;le&nbsp;&raquo;
L&rsquo;&Eacute;tat h&eacute;breu s&rsquo;appuie sur la technologie &laquo;&nbsp;de puissance&nbsp;&raquo; de NSO Group et de quelques autres champions du num&eacute;rique pour b&acirc;tir des partenariats de s&eacute;curit&eacute; avec des &Eacute;tats qui n&rsquo;y ont pas acc&egrave;s par eux-m&ecirc;mes. Shalev Hulio, l&rsquo;un de ses patrons op&eacute;rationnels, a fait son service militaire au sein de l&rsquo;Unit&eacute; 8 200, l&rsquo;&eacute;quivalent isra&eacute;lien de la NSA am&eacute;ricaine, connue pour former des jeunes en quelques mois aux technologies de codage et de cryptage et aux langues &eacute;trang&egrave;res ; 80% de son personnel est &acirc;g&eacute; de 18 &agrave; 26 ans. Ces jeunes constituent le vivier des cr&eacute;ateurs et employ&eacute;s des start-up et scale-up de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me d&rsquo;Herzliya qui fournissent l&rsquo;arm&eacute;e et les services en armes num&eacute;riques. Un connaisseur t&eacute;moigne : &laquo;&nbsp;Situ&eacute;e dans la banlieue nord de Tel Aviv, Herzliya est au c&oelig;ur du triangle d&rsquo;or de la souverainet&eacute; isra&eacute;lienne, o&ugrave; sont co-localis&eacute;s son usine &agrave; start-up, le Mossad et l&rsquo;Unit&eacute; 8 200. Ici, tout le monde se connait et parle le m&ecirc;me langage, c&rsquo;est la recette du succ&egrave;s&nbsp;&raquo;.
Le patron am&eacute;ricain de WhatsApp, qui a port&eacute; plainte en 2019 contre NSO Group pour avoir profit&eacute; d&rsquo;une faille dans ce logiciel, &eacute;voque &laquo;&nbsp;une industrie dangereuse et hors de contr&ocirc;le&nbsp;&raquo; &agrave; propos de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me isra&eacute;lien. Les Europ&eacute;ens l&rsquo;accusent de contribuer &agrave; la prolif&eacute;ration des armes num&eacute;riques sans aucunes r&egrave;gles. Et sugg&egrave;rent qu&rsquo;il est grand temps d&rsquo;encadrer les relations entre ces soci&eacute;t&eacute;s et les &Eacute;tats afin d&rsquo;&eacute;viter ces scandales qui cassent r&eacute;guli&egrave;rement l&rsquo;&eacute;lan des champions qui &eacute;mergent. En France, on se souvient de l&rsquo;affaire Amesys, du nom de cette filiale d&rsquo;Atos dont certains cadres font l&rsquo;objet d&rsquo;une proc&eacute;dure judiciaire pour complicit&eacute; de torture, apr&egrave;s qu&rsquo;on ait appris en 2016 que la soci&eacute;t&eacute; avait fourni des logiciels espions &agrave; Kadhafi.
Aujourd&rsquo;hui, le niveau de la technologie mise en &oelig;uvre par NSO Group n&rsquo;est accessible en direct qu&rsquo;&agrave; une poign&eacute;e d&rsquo;&Eacute;tats dans le monde : les &Eacute;tats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France (comme le laisse deviner la nature des r&eacute;cents appels d&rsquo;offres publi&eacute;s par le d&eacute;partement &laquo; ma&icirc;trise de l&rsquo;information &raquo; de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Armement, bas&eacute;e &agrave; Rennes ou bien encore le savoir-faire de Tehtris, une soci&eacute;t&eacute; fond&eacute;e par des anciens de la direction technique de la DGSE), et peut-&ecirc;tre l&rsquo;Italie. Un expert confie : &laquo;&nbsp;brancher le portable d&rsquo;un dirigeant est plus facile que s&rsquo;introduire dans un syst&egrave;me &eacute;tatique s&eacute;curis&eacute;, et rapporte gros. Vous avez acc&egrave;s &agrave; un concentr&eacute; non filtr&eacute; d&rsquo;infos politiques, &eacute;conomiques, diplomatiques, y compris priv&eacute;es. Une fois qu&rsquo;on y a go&ucirc;t&eacute;, c&rsquo;est comme une drogue dure, on ne peut plus s&rsquo;en passer. Bienvenue dans ce monde o&ugrave; tout le monde &eacute;coute tout le monde &raquo;.&nbsp; C&rsquo;est vrai pour les &Eacute;tats comme pour les particuliers. La version d&eacute;grad&eacute;e de la technologie de NSO Group est disponible dans le commerce : ce sont ces applications de surveillance qu&rsquo;il faut introduire dans un t&eacute;l&eacute;phone, qui n&rsquo;apparaissent pas dans le r&eacute;pertoire interne et d&eacute;sactivables &agrave; distance !
Mais il y a beaucoup plus grave, sugg&egrave;rent en creux les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises. Simultan&eacute;ment &agrave; la sortie de l&rsquo;histoire Pegasus, Guillaume Poupard, le patron de l&rsquo;Agence nationale de la s&eacute;curit&eacute; des syst&egrave;mes d&rsquo;information (l&rsquo;ANSSI), a publi&eacute; sur son compte LinkedIn un message pointant - une fois n&rsquo;est pas coutume - la responsabilit&eacute; de la Chine dans une &laquo;&nbsp;campagne de compromission&nbsp;&raquo; num&eacute;rique en cours qui toucherait de nombreuses entit&eacute;s fran&ccedil;aises. Une action de nature &laquo;&nbsp;bien plus grave que les bourricots ail&eacute;s et leurs avatars&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le patron de l&rsquo;ANSSI, dans une allusion &agrave; peine d&eacute;guis&eacute;e au projet Pegasus.
Avant son d&eacute;part, le g&eacute;n&eacute;ral Lecointre en personne avait pr&eacute;venu : &laquo;&nbsp;tant que nous n&rsquo;avons pas de certitude, nous &eacute;vitons d&rsquo;attribuer les attaques, mais je pense que nous serons plus offensifs &agrave; l&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;.
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26/07/2021 - Toute reproduction interdite
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Affaire Pegasus : Bienvenue dans « La vie des autres », version XXIe siècle

La France est en vacances et la guerre continue au Sahel, malgr&eacute; la saison des pluies qui en ralentit un peu le rythme. Dans la nuit du 21 au 22 juillet, les Fran&ccedil;ais de Barkhane - r&eacute;v&egrave;le un simple communiqu&eacute; de l&rsquo;&eacute;tat-major des Arm&eacute;es - neutralisent deux nouveaux cadres de l&rsquo;&Eacute;tat islamique au Grand Sahara (EIGS), la franchise de Daech qui s&eacute;vit dans l&rsquo;est du Mali, au terme d&rsquo;une &laquo;&nbsp;op&eacute;ration d&eacute;clench&eacute;e sur tr&egrave;s court pr&eacute;avis (&hellip;), en coordination avec l&rsquo;arm&eacute;e am&eacute;ricaine&nbsp;&raquo;. On n&rsquo;en saura pas davantage. Mais ce descriptif sommaire porte la signature des op&eacute;rations que conduit la force Sabre dans la bande sah&eacute;lo-saharienne (la BSS), o&ugrave; elle est pr&eacute;sente depuis 2009.
Sur ce th&eacute;&acirc;tre, les hommes du g&eacute;n&eacute;ral &Eacute;ric Vidaud, le patron du Commandement des op&eacute;rations sp&eacute;ciales (le COS), ont pour mission prioritaire de traquer et neutraliser les cibles de haute valeur ajout&eacute;e chez les djihadistes. Beaucoup sont tomb&eacute;s ces derniers mois. Quelques gros bonnets courent toujours, tel l&rsquo;insaisissable touareg radicalis&eacute; Iyad Ag Ghali, chef historique et charismatique de la r&eacute;bellion du Nord-Mali, &agrave; la t&ecirc;te du GSIM, la franchise locale d&rsquo;Al Qa&iuml;da au Maghreb islamique, qui cherche &agrave; n&eacute;gocier une paix s&eacute;par&eacute;e avec le nouveau pouvoir &agrave; Bamako.
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&laquo;&nbsp;Des soldats professionnels et audacieux&nbsp;&raquo;
Les hommes du COS sont rompus aux meilleurs savoir-faire techniques et tactiques par des ann&eacute;es d&rsquo;op&eacute;rations quasiment ininterrompues depuis 2003. C&rsquo;est la date &agrave; laquelle Jacques Chirac les engage en Afghanistan aux c&ocirc;t&eacute;s de leurs homologues am&eacute;ricains, afin de sceller la r&eacute;conciliation apr&egrave;s les divergences sur l&rsquo;Irak. Ces soldats &laquo;&nbsp;professionnels et audacieux&nbsp;&raquo;, comme le r&eacute;sume l&rsquo;amiral Laurent Isnard, qui a &eacute;t&eacute; leur chef de 2016 &agrave; 2019, sont particuli&egrave;rement efficaces dans le cadre des guerres asym&eacute;triques : dans ces conflits, les arm&eacute;es occidentales font face &agrave; un ennemi diffus, qui se dissimule dans la population et refuse les combats frontaux.
Un ennemi, donc, que la France cherche &agrave; atteindre par le haut, en d&eacute;capitant ses structures de commandement, par des op&eacute;rations chirurgicales r&eacute;sultant d&rsquo;un long et patient travail de renseignement. Un ennemi qu&rsquo;elle s&rsquo;efforce aussi de frapper au moment o&ugrave; il est le plus vuln&eacute;rable, avant une attaque, lorsqu&rsquo;il doit se regrouper, ou juste apr&egrave;s. Ce qui suppose une tr&egrave;s grande r&eacute;activit&eacute; et mobilit&eacute;. Ainsi, au Sahel, les op&eacute;rateurs des forces sp&eacute;ciales fran&ccedil;aises sont confront&eacute;s quasi quotidiennement au feu, avec des taux de blessure et de d&eacute;c&egrave;s tr&egrave;s faibles, eu &eacute;gard &agrave; leur niveau d&rsquo;expertise, expliquent leurs chefs. &nbsp;Ils d&eacute;plorent 9 morts en op&eacute;ration depuis 2013.
Ma&icirc;trise de soi et intelligence de situation sont les qualit&eacute;s partag&eacute;es par les 4 000&nbsp; hommes du COS, dont l&rsquo;&acirc;ge moyen &eacute;lev&eacute; est un gage de maturit&eacute; :&nbsp; 30 ans. Issus majoritairement des unit&eacute;s conventionnelles mais pas seulement, recrut&eacute;s au terme d&rsquo;une s&eacute;lection drastique, ils sont form&eacute;s &agrave; conduire des op&eacute;rations &laquo; sensibles, pr&eacute;cises et discr&egrave;tes, le plus souvent &agrave; haut risque et de port&eacute;e strat&eacute;gique&nbsp;&raquo;, que le commandement peut assumer, &agrave; la diff&eacute;rence des actions clandestines qui restent l&rsquo;apanage du Service Action de la DGSE. Avec une devise : &laquo;&nbsp;Faire autrement&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La performance individuelle forge la confiance, mais c&rsquo;est le groupe qui va permettre d&rsquo;accomplir des choses extraordinaires&nbsp;&raquo;, souligne volontiers l&rsquo;amiral Isnard, qui a commenc&eacute; sa carri&egrave;re au sein des nageurs de combat, la cr&egrave;me des commandos marine.
Sur terre, en l&rsquo;air, sur mer ou dans le cyberespace. Capables d&rsquo;agir avec technicit&eacute; dans tous les milieux, ces hommes et femmes constamment sur la br&egrave;che r&eacute;alisent trois grands types de missions : du renseignement dans la profondeur et &agrave; des fins d&rsquo;action ; des actions directes ; le &laquo;&nbsp;modelage&nbsp;&raquo; de l&rsquo;environnement.
Les trois quarts des ressources du COS proviennent des trois r&eacute;giments des forces sp&eacute;ciales terre (FST). Le 13e r&eacute;giment de dragons parachutistes (13e RDP), unit&eacute; phare pour le recueil du renseignement. Le 1er r&eacute;giment de parachutistes d&rsquo;infanterie de marine (1er Rpima), d&eacute;di&eacute; aux actions sp&eacute;ciales, &agrave; la formation et &agrave; l&rsquo;accompagnement au combat de forces partenaires. Le 4e r&eacute;giment d&rsquo;h&eacute;licopt&egrave;res des forces sp&eacute;ciales de Pau (4e RHFS). S&rsquo;ajoutent les renforts de sp&eacute;cialistes pr&eacute;lev&eacute;s dans les r&eacute;giments conventionnels : artilleurs, sapeurs, experts en guerre &eacute;lectronique ou cartographes.
Ce noyau dur est compl&eacute;t&eacute; par les 650 commandos marine de la Marine nationale, qui d&eacute;clinent les m&ecirc;mes savoir-faire dans un environnement sal&eacute;, et du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;arm&eacute;e de l&rsquo;Air et de l&rsquo;Espace, par deux commandos parachutistes de l&rsquo;air (n&deg;10 et n&deg;30), experts en guidage des a&eacute;ronefs et r&eacute;cup&eacute;ration des &eacute;quipages en zone hostile, ainsi que les avions de transport tactiques et strat&eacute;giques de son escadron Poitou. Avec son livre t&eacute;moignage intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Chef de guerre&nbsp;&raquo; (Mareuil Edition) paru en 2021, Louis Saillans - pseudonyme d&rsquo;un officier des commando marine qui vient de poser son sac &agrave; terre - a d&eacute;voil&eacute;, comme jamais jusqu&rsquo;alors, le quotidien des op&eacute;rations conduites par les forces sp&eacute;ciales au Sahel.
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Un r&ocirc;le et une influence &eacute;largie au Sahel
Devenues indispensables au commandement, les forces sp&eacute;ciales voient aujourd&rsquo;hui leur r&ocirc;le et leur influence s&rsquo;&eacute;largir au Sahel. Depuis quelques mois, 300 d&rsquo;entre eux arment la force Takuba, &agrave; parit&eacute; avec la dizaine de pays europ&eacute;ens qui ont accept&eacute; de participer &agrave; cet outil in&eacute;dit cr&eacute;&eacute; par la France. Leur mission : former et accompagner au combat les unit&eacute;s d&rsquo;&eacute;lite des forces arm&eacute;es maliennes (les Fama). Un concept largement &eacute;prouv&eacute; en Afghanistan, que Paris a remis au go&ucirc;t du jour au Mali afin de diminuer son empreinte au sol dans la zone.
Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique a annonc&eacute; que la force Takuba monterait en puissance en contrepartie de la r&eacute;vision du format de l&rsquo;op&eacute;ration Barkhane, dont les effectifs vont passer de 5 100 &agrave; 2 500/3000 hommes d&rsquo;ici le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e prochaine. Avec Sabre, Takuba constituera bient&ocirc;t la colonne vert&eacute;brale de la future force militaire de r&eacute;assurance des arm&eacute;es de la BSS, explique l&rsquo;&eacute;tat-major des Arm&eacute;es. Qui maintiendra sur place les capacit&eacute;s indispensables &agrave; leurs missions : des h&eacute;licopt&egrave;res, des chasseurs et des capteurs de renseignement. Ce qui les autorisera, le cas &eacute;ch&eacute;ant, &agrave; intervenir sur court pr&eacute;avis dans l&rsquo;un des pays bordant le Golfe de Guin&eacute;e, dans le viseur des djihadistes.
Si la surchauffe guette les pr&eacute;cieux op&eacute;rateurs du COS, ils pourront toujours &ecirc;tre relev&eacute;s dans cette mission par les hommes des groupements de commandos parachutistes (GCP) et de montagne (GCM). Ces forces &laquo;&nbsp;interm&eacute;diaires&nbsp;&raquo;, rattach&eacute;es respectivement &agrave; la 11e brigade parachutiste et &agrave; la 27e brigade d&rsquo;infanterie de montagne, ont produit des r&eacute;sultats remarquables lorsque l&rsquo;&eacute;tat-major de Barkhane les a jumel&eacute;s aux h&eacute;licopt&egrave;res pour constituer une force d&rsquo;intervention rapide, en s&rsquo;inspirant d&rsquo;un mod&egrave;le invent&eacute; par le g&eacute;n&eacute;ral Bigeard en Alg&eacute;rie. Toutes les grandes arm&eacute;es occidentales r&eacute;fl&eacute;chissent actuellement &agrave; &eacute;largir leurs forces sp&eacute;ciales. Londres, par exemple, vient d&rsquo;annoncer la cr&eacute;ation d&rsquo;un bataillon de &laquo;&nbsp;Rangers&nbsp;&raquo; qui, &agrave; l&rsquo;instar de l&rsquo;organisation am&eacute;ricaine, compl&egrave;tera ses mythiques SAS (Special air Service) et SBS (Special Boat Service). L&rsquo;avenir appartient aux forces sp&eacute;ciales.
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28/07/2021- Toute reproduction interdite
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