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Roland Lombardi : « L'Europe vit la plus grande crise géopolitique de son histoire récente »

&laquo;&nbsp;L&rsquo;Argentine va mieux qu&rsquo;en 2015&nbsp;!&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est avec ces mots que le pr&eacute;sident argentin, Mauricio Macri, a choisi d&rsquo;entamer l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;lectorale en pronon&ccedil;ant le traditionnel discours d&rsquo;ouverture des sessions du Congr&egrave;s de la Nation, d&eacute;but mars. Quiconque suit l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;Argentine, notamment depuis 2015, a pu constater &agrave; quel point cette affirmation est erron&eacute;e. De nouveau emp&ecirc;tr&eacute; dans une crise &eacute;conomique d&rsquo;envergure, le pays vit des heures difficiles&nbsp;: endettement record, ch&ocirc;mage de masse, pauvret&eacute; galopante, hyperinflation, d&eacute;sindustrialisation&hellip; A titre d&rsquo;exemple, pr&egrave;s de la moiti&eacute; des capacit&eacute;s du parc industriel argentin est &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. Dans l&rsquo;automobile, cela atteint m&ecirc;me plus de 80%. Des groupes comme Peugeot ou Renault ont d&ucirc; suspendre plusieurs milliers d&rsquo;ouvriers pour faire face &agrave; la crise. Dans l&rsquo;agroalimentaire et la grande distribution, l&rsquo;effondrement du pouvoir d&rsquo;achat des Argentins, min&eacute; par une hyperinflation d&eacute;passant aujourd&rsquo;hui les 50%, oblige des groupes comme Coca-Cola ou bien encore Carrefour &agrave; r&eacute;duire leurs activit&eacute;s. L&rsquo;Etat n&rsquo;est pas en reste. Avec un emprunt d&rsquo;un montant de 57 milliards de dollars, contract&eacute; aupr&egrave;s du FMI, les perspectives de solvabilit&eacute; du pays sont alarmantes. Tandis que la dette publique argentine est pass&eacute; de 57,9% &agrave; 95,4% du PIB entre 2015 et 2019, plus de 75% de cette m&ecirc;me dette est libell&eacute;e en devises &eacute;trang&egrave;res. Or, le peso argentin ne cesse de se d&eacute;pr&eacute;cier depuis quatre ans et risque d&rsquo;obliger le futur gouvernement &agrave; devoir restructurer sa dette, sous peine de faire &agrave; nouveau d&eacute;faut.

L&rsquo;Argentine ne va donc pas mieux qu&rsquo;en 2015. En affirmant agressivement le contraire, au risque d&rsquo;un &eacute;norme d&eacute;ni de r&eacute;alit&eacute;, Mauricio Macri, a de fait choisi son adversaire pour les &eacute;lections pr&eacute;sidentielles de fin d&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;: l&rsquo;ex-pr&eacute;sidente Cristina Fernandez de Kirchner. Ce choix n&rsquo;a rien de surprenant tant le mandat &eacute;coul&eacute; a &eacute;t&eacute; plac&eacute; sous le signe du clivage permanent avec l&rsquo;ancien gouvernement. En faisant aussi directement allusion &agrave; Mme Fernandez de Kirchner, Mr Macri cherche &agrave; ranimer ce sentiment puissant de rejet qu&rsquo;elle avait suscit&eacute; &agrave; la fin de son mandat en 2015 et qui lui avait permis de faire basculer l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle en sa faveur. Cette strat&eacute;gie de polarisation semble pour l&rsquo;heure inefficace. Tout d&rsquo;abord, depuis trois ans maintenant, la principale int&eacute;ress&eacute;e ne r&eacute;pond pas ou peu aux attaques dont elle fait l&rsquo;objet. Malgr&eacute; des poursuites judiciaires et la vindicte des m&eacute;dias proches du pouvoir, le capital politique de l&rsquo;ex-pr&eacute;sidente n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; entam&eacute;. Au contraire, elle figure m&ecirc;me d&eacute;sormais en t&ecirc;te des sondages en vue de l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle. Ensuite, brandir l&rsquo;image de Mme Fernandez de Kirchner et de son ancien gouvernement ne fait plus aussi peur qu&rsquo;avant. De fait, alors que le FMI mettait encore en garde r&eacute;cemment contre &quot;le risque consid&eacute;rable&quot; que repr&eacute;senterait un changement politique lors des prochaines &eacute;lections pr&eacute;sidentielles, il d&eacute;clare d&eacute;sormais qu&rsquo;il continuera &agrave; soutenir l&#39;Argentine au-del&agrave; de ses changements politiques, voire il n&rsquo;a pas h&eacute;sit&eacute; &agrave; se r&eacute;unir avec l&rsquo;ancien Ministre de l&rsquo;&eacute;conomie de Mme Fernandez de Kirchner. Tout un symbole au regard des relations difficiles qu&rsquo;entretenait l&rsquo;ancien gouvernement avec le fonds mon&eacute;taire. Enfin, la course pr&eacute;sidentielle n&rsquo;est pas encore officiellement lanc&eacute;e et Mme Fernandez de Kirchner ne s&rsquo;est toujours pas prononc&eacute;e sur son &eacute;ventuelle candidature.

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Moribonds et d&eacute;chir&eacute;s apr&egrave;s les d&eacute;faites successives de 2015 et 2017, l&rsquo;heure semble enfin &ecirc;tre au rassemblement pour les p&eacute;ronistes dont l&rsquo;enjeu consiste &agrave; f&eacute;d&eacute;rer tous les courants du parti autour d&rsquo;une m&ecirc;me personne et d&rsquo;un m&ecirc;me projet. Malgr&eacute; son exp&eacute;rience du pouvoir et une base &eacute;lectorale forte, Mme Fernandez de Kirchner n&rsquo;est pas certaine aujourd&rsquo;hui de pouvoir faire cavalier seul, d&rsquo;autant qu&rsquo;elle reste sous le coup de plusieurs mises en examen qui pourraient enterrer ses chances. Quant aux autres candidats p&eacute;ronistes, l&rsquo;&eacute;quation est simple, il leur est presque impossible de gagner sans le soutien de l&rsquo;&eacute;lectorat kirchn&eacute;riste.

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Alors qu&rsquo;il ne reste que trois mois avant la pr&eacute;sentation des candidatures et que l&rsquo;incertitude reste compl&egrave;te sur l&rsquo;identit&eacute; des participants &agrave; l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle, la piteuse image de Mr Macri et la possibilit&eacute; d&rsquo;un retour des p&eacute;ronistes au pouvoir, et notamment de Mme Fernandez de Kirchner, inqui&egrave;tent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; de nombreux secteurs. La question se pose du futur rapport aux forces d&rsquo;oppositions politiques, &eacute;conomiques et m&eacute;diatiques. Bien qu&rsquo;il soit trop t&ocirc;t pour pr&eacute;sumer de r&egrave;glements de compte ou autre, une certaine crispation gagne une partie de la soci&eacute;t&eacute; argentine. Tr&egrave;s r&eacute;cemment, une enqu&ecirc;te ouverte par un juge &agrave; l&rsquo;encontre d&rsquo;un procureur, pour extorsion de fonds et association illicite, a commenc&eacute; &agrave; lever le voile sur l&rsquo;existence d&rsquo;un r&eacute;seau d&rsquo;espionnage id&eacute;ologique, politique et judiciaire impliquant jusqu&rsquo;au sein du gouvernement. Depuis deux semaines, le climat s&rsquo;est brusquement tendu autour de cette affaire, au point que Mr Macri a demand&eacute; la destitution du juge. La tentation du pire serait donc envisageable. A l&rsquo;instar de l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle br&eacute;silienne et de la condamnation de Lula apr&egrave;s un proc&egrave;s inique, on peut s&rsquo;interroger sur l&rsquo;impartialit&eacute; des jugements lors des proc&egrave;s qui s&rsquo;ouvriront prochainement contre Mme Fernandez de Kirchner. Une issue &agrave; la br&eacute;silienne risquerait d&rsquo;enflammer la base de son &eacute;lectorat, d&eacute;j&agrave; exasp&eacute;r&eacute; par le recours syst&eacute;matique &agrave; la r&eacute;pression polici&egrave;re pour r&eacute;pondre &agrave; ses revendications sociales.

L&rsquo;Argentine va mal en 2019. L&rsquo;ann&eacute;e &eacute;lectorale s&rsquo;est ouverte dans des conditions d&eacute;l&eacute;t&egrave;res et laisse pr&eacute;sager le pire. R&eacute;p&eacute;ter inlassablement que le pays va bien ne transformera pas la r&eacute;alit&eacute; quotidienne des millions d&rsquo;Argentins qui attendent le bon moment pour &eacute;crire leur propre histoire.

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18/03/2019 - Toute reporduction interdite&nbsp;

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Vers un retour de Cristina Fernandez de Kirchner à la tête de l’Argentine ?

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Peut-on parler d&#39;une victoire du peuple alg&eacute;rien au lendemain de la d&eacute;cision de Bouteflika de ne pas briguer un cinqui&egrave;me mandat ? 

Certes, il s&rsquo;agit d&rsquo;une victoire de la rue. La contestation populaire de par son ampleur et la qualit&eacute; de son expression a d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; bousculer s&eacute;rieusement l&rsquo;ordre &eacute;tabli. Bouteflika renonce &agrave; son 5&egrave;me mandat et annule la tenue des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles pr&eacute;vues le 19 avril 2019. C&rsquo;est d&eacute;j&agrave; un premier acquis non n&eacute;gligeable &ndash; qui l&rsquo;e&ucirc;t cru ?

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Le peuple alg&eacute;rien va-t-il rester patient devant une hypoth&eacute;tique transition ?

Cette notion de transition est usit&eacute;e de mani&egrave;re ambigu&euml;, selon qui la prononce. Pour le pouvoir en place il s&rsquo;agit d&rsquo;une &laquo;&nbsp;ouverture&nbsp;&raquo; politique contr&ocirc;l&eacute;e et ma&icirc;tris&eacute;e. Pour l&rsquo;opposition politique, il s&rsquo;agit de mettre &agrave; l&rsquo;&eacute;cart le personnel dirigeant actuellement en place et lui substituer des instances transitoires dirig&eacute;es par l&rsquo;opposition en vue d&rsquo;assurer la gestion courante des affaires et pr&eacute;parer les &eacute;ch&eacute;ances d&eacute;mocratiques. Enfin, pour &laquo;&nbsp;la rue&nbsp;&raquo;, il s&rsquo;agit de l&rsquo;arriv&eacute;e sur la sc&egrave;ne politique de visages neufs et de mains propres &ndash; le formalisme juridique n&rsquo;&eacute;tant pas leur premier souci.

Pour caricaturer, disons que les uns disent &laquo;&nbsp;Venez vous joindre &agrave; nous&nbsp;!&nbsp;&raquo;, les autres disent &laquo;&nbsp;On le fera sans vous&nbsp;&raquo; et la rue dit&nbsp;: &laquo;&nbsp;Qu&rsquo;ils s&rsquo;en aillent tous&nbsp;!&nbsp;&raquo;.

Ces 20 ans de gestion ont r&eacute;ussi &agrave; d&eacute;vitaliser la soci&eacute;t&eacute; civile (par tous les interdits qui ont pes&eacute; sur la libre expression), &agrave; semer les graines de la corruption &agrave; tous les niveaux de l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique et sociale (avec la b&eacute;n&eacute;diction des islamistes), &agrave; amplifier le sentiment de mal-vie et &agrave; l&rsquo;&eacute;largir aux couches moyennes (qui paient des sommes colossales pour traverser la M&eacute;diterran&eacute;e clandestinement), &agrave; r&eacute;duire les citoyens &agrave; des caisses de r&eacute;sonances sans &acirc;mes. Maintenant que le Rubicon a &eacute;t&eacute; franchi, il est bien difficile de croire que la rue fera marche arri&egrave;re. La balle est donc dans le camp des dirigeants actuels &ndash; lesquels semblent frapp&eacute;s de surdit&eacute; et de mutisme n&eacute;vrotique.

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Syndicats, juges, anciens combattants et corps interm&eacute;diaires soutenant un peuple jeune et instruit qui souhaite construire un nouveau pays, ceci constitue une situation in&eacute;dite en Alg&eacute;rie, n&rsquo;est-ce pas ?

Il faut souligner que le mouvement populaire qui &eacute;merge sur la sc&egrave;ne politique ne vient pas du n&eacute;ant. Il r&eacute;pond, tout d&rsquo;abord, &agrave; des exigences socio-&eacute;conomiques propres &agrave; l&rsquo;&eacute;tat de d&eacute;veloppement de la soci&eacute;t&eacute;&nbsp;: le politique est en train de venir &agrave; la vie &hellip; sous nos yeux. Il y a ensuite les diff&eacute;rentes luttes pour la libert&eacute; d&rsquo;expression - associations, partis politiques, journalistes, etc.- qui ont toujours rencontr&eacute; une main de fer. Viennent se greffer aussi les luttes sociales - pour l&rsquo;emploi, le logement l&rsquo;acc&egrave;s aux soins -. &nbsp;Il est par exemple paradoxal que dans les ann&eacute;es 2017-2018, les &laquo;&nbsp;haragas&nbsp;&raquo; - boat-people - proviennent de couches moyennes&nbsp;: propri&eacute;taires de leurs logements et poss&eacute;dant des moyens de subsistance. Ces gens sont amen&eacute;s &agrave; fuir un pays o&ugrave; ils sont quantit&eacute; n&eacute;gligeable et o&ugrave; l&rsquo;avenir de leurs enfants s&rsquo;&eacute;crit d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; en d&eacute;sespoir. Un autre espace, et non des moindres, aura particip&eacute; &agrave; cette prise de conscience, chez les jeunes, plus particuli&egrave;rement&nbsp;: les supporters d&rsquo;&eacute;quipes nationales de football. L&agrave; sont n&eacute;es des chansons &agrave; texte o&ugrave; l&rsquo;on retrouve l&rsquo;essentiel des slogans port&eacute;s par les manifestants des quatre derniers vendredis. Mais le coup de gr&acirc;ce vient tout de m&ecirc;me de l&rsquo;engagement des femmes dans ces manifestations ; elles augurent de l&rsquo;&eacute;vanescence consum&eacute;e de tout rapport de confiance envers le pouvoir.

&nbsp;

Vers quel mod&egrave;le politique la jeunesse alg&eacute;rienne veut-elle aller ?

L&agrave; est la question&nbsp;! Les manifestants ont rejet&eacute; bien des figures politiques assimil&eacute;es &agrave; de l&rsquo;opportunisme et ils ont &eacute;t&eacute; fermes et inflexibles vis-&agrave;-vis des islamistes. Ils les ont refus&eacute;s &ndash; du moins si ces derniers s&rsquo;ent&ecirc;taient &agrave; venir avec leurs symboles. Les jeunes sont tous branch&eacute;s et leurs r&eacute;f&eacute;rences se construisent via Facebook, Twitter, Snapshat et que sais-je encore. Ils participent avec la jeunesse du monde entier &agrave; partager, &agrave; &laquo;&nbsp;aimer&nbsp;&raquo; et &agrave; &eacute;changer. Ils veulent donc vivre comme tous les jeunes &hellip; en Europe ou en Am&eacute;rique du nord. Ce ne sont certainement pas les pays arabes ou islamiques qui les attirent - on n&rsquo;a jamais vu de &laquo;&nbsp;boat-people&nbsp;&raquo; aller vers ces pays-l&agrave; -. L&rsquo;envie est l&agrave;. Les moyens d&rsquo;y arriver restent &agrave; inventer. Mais ils refusent qu&rsquo;on leur donne la le&ccedil;on.

Que retiendra l&#39;histoire alg&eacute;rienne des ann&eacute;es au pouvoir de Bouteflika ?

On retiendra un grand g&acirc;chis financier et &eacute;conomique, une improvisation &eacute;tatique g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e, un autoritarisme exacerb&eacute;, une corruption sciemment g&eacute;n&eacute;r&eacute;e et g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e, une extinction de la vie politique et un grand client&eacute;lisme socio-professionnel. Les g&eacute;n&eacute;rations montantes n&rsquo;ont connu ni le terrorisme, ni les accords secrets pass&eacute;s entre l&rsquo;arm&eacute;e nationale et les groupes arm&eacute;s et que Bouteflika devait faire appliquer.

&nbsp;

En quoi la d&eacute;stabilisation de l&#39;Alg&eacute;rie peut-elle avoir des cons&eacute;quences pour les pays riverains de la M&eacute;diterran&eacute;e ?

Ce qui se passe en Alg&eacute;rie n&rsquo;est pas une d&eacute;stabilisation&nbsp;! Non, il s&rsquo;agit de l&rsquo;&eacute;mergence du politique sur la sc&egrave;ne socio-&eacute;conomique. Nous assistons &agrave; une maturation sociale qui s&rsquo;exprime avec calme et d&eacute;termination pour redonner de la l&eacute;gitimit&eacute; au pouvoir et se donner les moyens d&rsquo;exister. &Eacute;mergence de sujets-citoyens en m&ecirc;me temps qu&rsquo;&eacute;closion de la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une vie d&eacute;mocratique r&eacute;elle (et non plus formelle). La r&eacute;ussite d&rsquo;un tel mouvement ne pourra que profiter aux peuples voisins qui, eux aussi, en sont au m&ecirc;me niveau de maturit&eacute; et d&rsquo;ambitions modernistes et d&eacute;mocratiques.

La d&eacute;stabilisation viendrait du refus du pouvoir en place de r&eacute;pondre &agrave; la demande l&eacute;gitime et historiquement motiv&eacute;e de la rue. Elle viendrait d&rsquo;une confrontation violente que le pouvoir engagerait. Auquel cas, c&rsquo;est toute la r&eacute;gion qui en p&acirc;tirait. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs ce que craint l&rsquo;American Entreprise Institute qui, en date du 11 mars, alerte sur &laquo;&nbsp; la d&eacute;stabilisation de l&rsquo;Alg&eacute;rie, voire son effondrement- (qui) aggraverait consid&eacute;rablement la menace salafiste djihadiste, ouvrirait une nouvelle voie migratoire de masse vers l&rsquo;Europe, et aurait un effet d&rsquo;entra&icirc;nement d&rsquo;instabilit&eacute; &agrave; travers des r&eacute;gions d&eacute;j&agrave; d&eacute;vast&eacute;es par les conflits et la mauvaise gouvernance&nbsp;&raquo;.

&nbsp;

Les int&eacute;r&ecirc;ts de l&#39;Alg&eacute;rie et de la France sont intimement li&eacute;s ; quel r&ocirc;le les Alg&eacute;riens attendent de son pays voisin ?

Les rapports entre l&rsquo;Alg&eacute;rie et la France sont des rapports quasi familiaux ; alli&eacute;s un jour, adversaires le lendemain. La pr&eacute;sence de centaines de milliers de familles d&rsquo;origine alg&eacute;rienne en France et la forte pr&eacute;sence de la culture et de la langue fran&ccedil;aises en Alg&eacute;rie rendent ces rapports complexes. Par cons&eacute;quent tout est pr&eacute;texte &agrave; remontrances ou &agrave; f&eacute;licitations. La France officielle a tenu &agrave; &eacute;viter de s&rsquo;engager &ndash; malgr&eacute; un quitus de fait apport&eacute; &agrave; la d&eacute;cision de transition selon Bouteflika &ndash; mais elle est tr&egrave;s attentive &agrave; ce qui s&rsquo;y passe. Le sentiment g&eacute;n&eacute;ral, en Alg&eacute;rie, est que la France pourrait prendre le parti de l&rsquo;avenir au lieu de continuer &agrave; aider ces apparatchiks honnis par le peuple.&nbsp; Il suffirait d&rsquo;un geste tel que la menace de bloquer les comptes fran&ccedil;ais - ou europ&eacute;ens - de ce personnel politique pour d&eacute;nouer la tension actuelle. Mais irait-elle jusque l&agrave;&nbsp;?

&nbsp;

Le peuple alg&eacute;rien a manifest&eacute; une maturit&eacute; politique avec ses d&eacute;fil&eacute;s pacifiques. Qu&#39;a-t-il appris des printemps arabes et de leurs d&eacute;rives ?

En Alg&eacute;rie, on refuse l&rsquo;assimilation aux &laquo;&nbsp;printemps arabes&nbsp;&raquo;. On consid&egrave;re, ici, que nous avons affaire &agrave; une r&eacute;volution sociale et d&eacute;mocratique n&eacute;cessaire et rien d&rsquo;autre. Peut-&ecirc;tre a-t-on appris &agrave; refuser la violence - les enseignements d&rsquo;un Gandhi ne sont pas &agrave; n&eacute;gliger - et les provocations. Un consensus tr&egrave;s large a &eacute;merg&eacute; et c&rsquo;est sur la base de ce consensus qu&rsquo;il est possible de construire. Par exemple, donner une direction politique &agrave; ce mouvement est per&ccedil;u comme le meilleur moyen de le tuer dans l&rsquo;&oelig;uf. Il existe certes des organisations sociales et ou culturelles qui participent &agrave; l&rsquo;animation du mouvement, mais aucune ne peut pr&eacute;tendre &agrave; un leadership d&eacute;terminant. Des lobbies politico-financiers&nbsp;voire politico-militaires sont certainement derri&egrave;re une partie des manifestants mais cela n&rsquo;est pas g&ecirc;nant tant que c&rsquo;est par consensus que la d&eacute;termination des uns et des autres est mue.

&nbsp;

La nouvelle situation en Alg&eacute;rie est-elle favorable &agrave; la mont&eacute;e de l&rsquo;Islamisme ? Les islamistes sont ils aussi &agrave; la man&oelig;uvre ?

L&rsquo;islamisme politique est d&eacute;finitivement battu en Alg&eacute;rie. De plus, deux de leurs partis les plus repr&eacute;sentatifs ont opt&eacute; pour l&rsquo;&laquo;&nbsp;alliance pr&eacute;sidentielle&nbsp;&raquo; et ont collabor&eacute; avec le pouvoir en place. Ils sont donc tr&egrave;s mal plac&eacute;s aujourd&rsquo;hui.

Le probl&egrave;me de l&rsquo;islamisme en Alg&eacute;rie est que son id&eacute;ologie s&rsquo;est empar&eacute;e d&rsquo;espaces d&eacute;terminants tels que l&rsquo;&Eacute;ducation Nationale, l&rsquo;Enseignement Sup&eacute;rieur - quoi qu&rsquo;avec un moindre impact -, la Justice. Cette id&eacute;ologie traverse des pans entiers de la vie culturelle et sociale. Ses formes d&rsquo;intervention ont m&ecirc;me fini par &ecirc;tre &laquo;&nbsp;normalis&eacute;es&nbsp;&raquo; gr&acirc;ce aux relais d&rsquo;opinion que sont les enseignants et les Imams des mosqu&eacute;es. La pens&eacute;e la&iuml;que, bien que tr&egrave;s pr&eacute;sente dans les slogans des manifestants, par exemple, n&rsquo;a pas pu trouver d&rsquo;espaces sereins et efficaces pour son expression. Cela aussi doit faire partie des exigences du futur &hellip; tr&egrave;s proche.

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25/03/2019 - Toute reproduction interdite

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Algérie : les réalités d’une situation inédite

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Il est inapprochable, intouchable... Proche de Tamim ben Hamad Al Thani, Mohamed Bin Hammam a disparu du paysage. Cerveau de la victoire de l'&eacute;v&egrave;nement ''Qatar 2022'', cet homme qui avait fait fortune dans l'immobilier, signant ses premiers contrats de construction gr&acirc;ce au p&egrave;re de l'Emir, avait pour objectif de s'opposer &agrave; la mainmise footballistique saoudienne dans la r&eacute;gion... A tel point que &laquo;&nbsp;BH&nbsp;&raquo; (Bin Hammam) aurait corrompu de nombreux votants avant le 2 d&eacute;cembre 2010, jour du vote final, pour l'attribution de la Coupe du Monde.
L'ancien vice-Pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration qatarie de football a en fait toujours &eacute;t&eacute; proche du foot, sport des pr&eacute;caires dans l'&eacute;mirat, mais pas vraiment pratiqu&eacute; par les membres de la famille royale. Selon nos informations, il est d&eacute;sormais confin&eacute; au silence. Quelques mois apr&egrave;s la victoire, les scandales ont &eacute;clat&eacute; les uns apr&egrave;s les autres. Un livre au titre piquant d&eacute;voilait en effet il y a peu les coulisses de l'affaire&nbsp;: &laquo;&nbsp;Bin Hammam, l'homme qui acheta une Coupe du Monde&nbsp;&raquo;. Pourtant, rien ni personne ne remettait en cause l'organisation du tournoi &agrave; la FIFA.&nbsp;M&ecirc;me le FIFAGATE n'y changeait rien. Apr&egrave;s le d&eacute;part de Blatter remplac&eacute; par Infantino &agrave; la t&ecirc;te de l'instance, la donne allait-elle changer ? Le nouveau Pr&eacute;sident allait-il remettre en cause la victoire du petit pays du Golfe&nbsp;?
N'&eacute;voquant jamais publiquement le processus de vote tant d&eacute;cri&eacute;, l'Italo-Suisse a pris ses distances avec Doha, favorisant l'&eacute;mergence de l'Arabie Saoudite, s'affichant souriant aux c&ocirc;t&eacute;s de MBS lors du match d'ouverture de la Coupe du Monde 2018, qui opposait la Russie &agrave; l'Arabie Saoudite. Mais sans aller jusqu'&agrave; trouver de rempla&ccedil;ant ou de plan B pour 2022...
En revanche, Infantino s&egrave;me plein de petits cailloux sur le chemin vers le prochain Mondial. Sous l'impulsion de leur patron, la FIFA et son Conseil ont recommand&eacute;, le 15 mars dernier, l'&eacute;largissement de la Coupe du Monde &agrave; 48 &eacute;quipes d&egrave;s 2022. Avec quelles cons&eacute;quences, alors que le tournoi devait accueillir 32 s&eacute;lections &agrave; la base&nbsp;?
Plus de besoins en h&ocirc;tels, en stades, en infrastructures, Doha n'&eacute;tant pas capable d'organiser cette comp&eacute;tition &laquo;&nbsp;new-look&nbsp;&raquo; toute seule. Fragilis&eacute; par Infantino, vers qui ce Qatar, isol&eacute; dans la r&eacute;gion, va-t-il se tourner&nbsp;? Oman rest&eacute; plus ou moins neutre dans le conflit entre Doha et ses voisins&nbsp;? Plus certainement l'Iran, l'ennemi saoudien, qui a d&eacute;j&agrave; propos&eacute; son aide ... Le blocus impos&eacute; depuis juin 2017 par Riyad et ses alli&eacute;s sera-t-il &eacute;galement maritime, afin de d&eacute;stabiliser encore plus le Qatar dans l'organisation de son plus grand &eacute;v&egrave;nement sportif ?&nbsp;
D'ici 2022, d'autres informations anti-Doha pourraient sortir r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; l'instar de cette nouvelle all&eacute;gation publi&eacute;e mi-mars par le Sunday Times. D'apr&egrave;s le journal anglais, le Qatar aurait en effet propos&eacute; 400 millions de dollars &agrave; la FIFA en 2010, peu avant l'attribution de la Coupe du Monde, dont 100 millions cens&eacute;s &ecirc;tre vers&eacute;s, seulement si l'&eacute;mirat remportait le vote. Qui a fourni en informations les journalistes britanniques&nbsp;? L'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis&nbsp;? Car la guerre de l'info fait rage entre l'&eacute;mirat et ses ennemis, qui inondent les journalistes de la presse internationale en infos et rumeurs...
Sans que cela ne change grand-chose finalement, la FIFA ne souhaitant pas d&eacute;localiser son prochain Mondial.
Question d'image, et question d'argent &eacute;videmment...
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29/03/2019 - Toute reproduction interdite&nbsp;

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Le Qatar peut-il perdre l'organisation de la Coupe du monde de football 2022 ?

2 questions à Alexandre Del Valle sur les Crises affectant l' Europe

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&laquo; En d&eacute;pit du caract&egrave;re pacifique et du civisme qui caract&eacute;risent ces marches jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, qui d&eacute;montrent la grandeur du peuple alg&eacute;rien, sa conscience et sa maturit&eacute;, et qui a tenu &agrave; pr&eacute;server l&rsquo;image de marque dont jouit l&rsquo;Alg&eacute;rie parmi les nations, il est de notre devoir de souligner que ces marches pourraient &ecirc;tre exploit&eacute;es par des parties hostiles et malintentionn&eacute;es, aussi bien de l&rsquo;int&eacute;rieur et que de l&rsquo;ext&eacute;rieur, qui usent de man&oelig;uvres douteuses visant d&rsquo;attenter &agrave; la stabilit&eacute; du Pays. Des desseins abjects que ce peuple conscient et &eacute;veill&eacute; saura mettre en &eacute;chec &raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute;. Il explique ensuite que &laquo; Dans ce contexte, il devient n&eacute;cessaire, voire imp&eacute;ratif d&rsquo;adopter une solution pour sortir de la crise, qui r&eacute;pond aux revendications l&eacute;gitimes du peuple alg&eacute;rien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souverainet&eacute; de l&rsquo;Etat. Une solution &agrave; m&ecirc;me d&rsquo;aboutir &agrave; un consensus de l&rsquo;ensemble des visions, et faire l&rsquo;unanimit&eacute; de toutes les parties, &agrave; savoir la solution stipul&eacute;e par la Constitution, dans son article 102 &raquo;.

L&rsquo;article 102 de la Constitution de 2016 pr&eacute;voit en effet que &laquo; lorsque le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l&rsquo;impossibilit&eacute; totale d&rsquo;exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se r&eacute;unit de plein droit, et apr&egrave;s avoir v&eacute;rifi&eacute; la r&eacute;alit&eacute; de cet emp&ecirc;chement par tous moyens appropri&eacute;s, propose, &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; au Parlement, de d&eacute;clarer l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;emp&ecirc;chement &raquo;. En clair, le g&eacute;n&eacute;ral Gaid Salah, Chef de l&acute;&Eacute;tat-major de l&acute;Arm&eacute;e alg&eacute;rienne, demande au Conseil constitutionnel de se r&eacute;unir pour constater que l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; du Pr&eacute;sident ne lui permet pas de rester &agrave; son poste. Si le Conseil constitutionnel constate &laquo; la r&eacute;alit&eacute; de cet emp&ecirc;chement &raquo; pour cause de &laquo; maladie grave et durable &raquo;, le Parlement &laquo; si&eacute;geant en chambres r&eacute;unies d&eacute;clare l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;emp&ecirc;chement du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, &agrave; la majorit&eacute; des deux tiers de ses membres et charge de l&rsquo;int&eacute;rim du Chef de l&rsquo;&Eacute;tat, pour une p&eacute;riode maximale de 45 jours, le pr&eacute;sident du Conseil de la Nation, qui exerce ses pr&eacute;rogatives dans le respect des dispositions de l&rsquo;article 104 de la Constitution &raquo;.

Abdelkader Bensalah, pr&eacute;sident du S&eacute;nat devrait assurer la pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique pour une p&eacute;riode de 45 jours au maximum et, si au terme de ce d&eacute;lai, l&rsquo;emp&ecirc;chement du Pr&eacute;sident &eacute;lu se poursuit,&nbsp;il sera proc&eacute;d&eacute; &laquo; &agrave; une d&eacute;claration de vacance par d&eacute;mission de plein droit &raquo;. Si la vacance d&eacute;finitive de la pr&eacute;sidence est d&eacute;clar&eacute;e, le pr&eacute;sident du Conseil de la Nation &laquo; assume la charge de Chef de l&rsquo;&Eacute;tat pour une dur&eacute;e de 90 jours au maximum &raquo;. C&rsquo;est au cours de cette p&eacute;riode que des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles doivent &ecirc;tre organis&eacute;es.

Le Chef de l&rsquo;&Eacute;tat par int&eacute;rim, Abdelkader Bensalah, pr&eacute;sident du Conseil de la Nation &laquo; ne peut &ecirc;tre candidat &agrave; la Pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique &raquo;. Si le poste de pr&eacute;sident du S&eacute;nat est &eacute;galement vacant, le Pr&eacute;sident du Conseil Constitutionnel assure l&rsquo;int&eacute;rim.

L&rsquo;article 104 de la Constitution contient enfin des dispositions concernant le Gouvernement en fonction au moment de l&rsquo;emp&ecirc;chement du pr&eacute;sident. Ce gouvernement &laquo; ne peut &ecirc;tre d&eacute;mis ou remani&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;entr&eacute;e en fonction du nouveau pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &raquo;, dispose l&rsquo;article 104. Selon ce m&ecirc;me article, si le Premier ministre en fonction est candidat &agrave; la Pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique, &laquo; il d&eacute;missionne de plein droit &raquo; et la fonction de Premier ministre &laquo; est assum&eacute;e par un autre membre du gouvernement d&eacute;sign&eacute; par le Chef de l&rsquo;&Eacute;tat &raquo;

Ce mardi, des magistrats ont demand&eacute; que le minist&egrave;re de la Justice se constitue partie civile contre plusieurs membres du clan des Bouteflika afin de geler leurs comptes bancaires et interdire leur sortie du territoire national. Parmi eux, les fr&egrave;res du pr&eacute;sident Sa&iuml;d et Abderrahim Bouteflika ; les hommes d&acute;affaires Ali Haddad et R&eacute;da Kouninef ; le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral du syndicat UGTA Abdelamdajid Sidi Sa&iuml;d,&nbsp;le PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour et un certain nombre de ministres, entre autres.

Cependant, en revenant &agrave; l&acute;appel du chef de l&acute;arm&eacute;e, celui-ci ne satisfera pas la rue alg&eacute;rienne qui demande le d&eacute;part de tout le r&eacute;gime. Beaucoup de voix se sont &eacute;lev&eacute;es, juste apr&egrave;s l&acute;annonce du g&eacute;n&eacute;ral Ga&iuml;d Salah pour d&eacute;noncer un jeu malsain et malintentionn&eacute;. Car, argumentent les activistes du Mouvement populaire, Abdelaziz Bouteflika devait d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre partant au 28 avril, date de fin de son mandat. Rien n&acute;a chang&eacute;, donc.

Le pouvoir essaie en fait de reprendre en mains la situation en conc&eacute;dant une r&eacute;ponse favorable &agrave; des dizaines de revendications des manifestants alg&eacute;riens. Cette situation occasionne de nouvelles crispations entre le peuple et les militaires. Le Mouvement populaire demande en effet clairement la fin du r&eacute;gime, la d&eacute;mission du pr&eacute;sident Bouteflika et celle de son gouvernement,&nbsp;la dissolution des deux chambres des repr&eacute;sentants et celles des assembl&eacute;es &eacute;lues locales, le changement des Pr&eacute;sidents-directeurs des soci&eacute;t&eacute;s nationales comme Sonatrach, Sonelgaz, Air-Alg&eacute;rie etc&hellip;Et la dissolution des partis du FLN et du RND alli&eacute;s de toujours du pouvoir.

Vendredi prochain sera un autre jour de contestation, encore plus fort et plus revendicatif&hellip;La violence est aux portes de l&acute;Alg&eacute;rie, car le syst&egrave;me se r&eacute;g&eacute;n&egrave;re et risque de confisquer, encore une fois, le r&ecirc;ve des alg&eacute;riens.

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27/03/2019 - Toute reproduction interdite

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Algérie : Que dit la Constitution?

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23 novembre 2010 &agrave; l&rsquo;Elys&eacute;e. A neuf jours du vote concernant l&rsquo;attribution de la Coupe du Monde 2022, a lieu un rendez-vous tr&egrave;s secret, organis&eacute; par l&rsquo;h&ocirc;te des lieux, Nicolas Sarkozy. A la table des puissants, Michel Platini, l'&eacute;mir&nbsp;du Qatar Hamad ben Khalifa Al Thani accompagn&eacute; de son Premier Ministre, ainsi que S&eacute;bastien Bazin, repr&eacute;sentant de Colony Capital, alors propri&eacute;taire d&rsquo;un Paris Saint-Germain en souffrance sur le plan financier. Le deal&nbsp;: un &eacute;change de bons proc&eacute;d&eacute;s, de tr&egrave;s bons proc&eacute;d&eacute;s m&ecirc;me. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, la France vote pour le Qatar concernant le Mondial 2022 par l&rsquo;interm&eacute;diaire de Michel Platini, membre du comit&eacute; ex&eacute;cutif de la FIFA. De l&rsquo;autre, le Qatar rach&egrave;te le PSG, dont Sarkozy est un fervent supporter, investit encore davantage dans le capital du groupe Lagard&egrave;re et cr&eacute;e des cha&icirc;nes sportives - le bouquet BeIn Sports, qui sera lanc&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2012 - afin de d&eacute;stabiliser Canal+. En cause,&nbsp;certaines &eacute;missions de la cha&icirc;ne crypt&eacute;e : les Guignols de l&rsquo;info et le petit journal, tr&egrave;s critiques &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du Pr&eacute;sident, qui ne les appr&eacute;cie pas.
Platini a-t-il &eacute;t&eacute; influenc&eacute; par ce rendez-vous &eacute;lys&eacute;en&nbsp;? &laquo; Quand je suis arriv&eacute; au d&eacute;jeuner &agrave; l&rsquo;Elys&eacute;e, il y avait l&rsquo;&eacute;mir du Qatar et le Premier Ministre qatari, donc j&rsquo;ai cru comprendre que c&rsquo;&eacute;tait un message un peu subliminal, mais jamais Sarkozy ne m&rsquo;a demand&eacute;, non. On ne demande pas &agrave; quelqu&rsquo;un de voter pour quelqu&rsquo;un &raquo;, explique-t-il sur Canal+, le 24 octobre 2013&nbsp;
Selon ses proches contact&eacute;s par les auteurs du livre Pr&eacute;sident Platini (&eacute;ditions Grasset), l&rsquo;ex-num&eacute;ro 10 des Bleus a ensuite expliqu&eacute; qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait au courant de rien, avant de d&eacute;couvrir la pr&eacute;sence des Qataris en arrivant.
Hollande et Macron, pas mieux
Arriv&eacute; au pouvoir en 2012, Fran&ccedil;ois Hollande se pose de son c&ocirc;t&eacute;, en d&eacute;fenseur d&rsquo;un football populaire, anti bling-bling, comprendre anti-PSG&hellip; Mais sans aller jusqu&rsquo;&agrave; critiquer l&rsquo;organisation de la Coupe du Monde au Qatar en 2022. Pas de d&eacute;claration critique vis-vis de Doha, mais &agrave; l&rsquo;inverse, un chef d&rsquo;Etat accompagn&eacute; de grands patrons fran&ccedil;ais int&eacute;ress&eacute;s par les appels d'offres concernant les stades et infrastructures n&eacute;cessaires &agrave; l'organisation du Mondial (Vinci, Alstom&hellip;). Souhaitant se d&eacute;marquer de la &laquo;&nbsp;diplomatie de contrat&nbsp;&raquo; qu'affichait, dit-il, Nicolas Sarkozy, Hollande avance lors de ses d&eacute;placements &agrave; l'&eacute;tranger le concept d'une &laquo;&nbsp;diplomatie &eacute;conomique&nbsp;&raquo; o&ugrave; les r&ocirc;les entre les entreprises et l'Elys&eacute;e sont clairement d&eacute;finis. Macron, lui, est supporter de l&rsquo;OM, l&rsquo;ennemi historique du Paris Saint-Germain, allant m&ecirc;me jusqu&rsquo;&agrave; rendre une visite surprise au centre d&rsquo;entra&icirc;nement marseillais en ao&ucirc;t 2017, quelques semaines apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; &eacute;lu. Utilise-t-il le football &agrave; des fins politiques&nbsp;? Lors de ses voyages en Russie pour assister aux matchs des Bleus lors de la Coupe du Monde 2018, pas un mot sur les droits de l&rsquo;homme ou les questions d&rsquo;homophobie. Quant &agrave; l&rsquo;organisation de Qatar 2022, on ne l&rsquo;a pas plus entendu que ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs sur la question des nombreuses morts sur les chantiers, d&eacute;nonc&eacute;e par les ONG. Les dizaines de milliards d&rsquo;euros que repr&eacute;sentent les contrats commerciaux li&eacute;s directement &agrave; la Coupe du Monde devraient nous obliger &agrave; &eacute;voquer le sujet des droits de l&rsquo;Homme&hellip; C&rsquo;est une question que l&rsquo;on a obligation de poser, alors qu&rsquo;en principe, notre pays n&rsquo;est jamais le dernier &agrave; donner des le&ccedil;ons de morale au monde entier&hellip;
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29/03/2019 - Toute reproduction interdite

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Qatar 2022, diplomatie des contrats, droits de l’Homme et présidents français

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Jouer une Coupe du Monde en plein &eacute;t&eacute; au Qatar rel&egrave;ve au mieux de l'inconscience. Et pourtant, Doha a malgr&eacute; tout obtenu l'organisation de la Coupe du Monde 2022. 50 degr&eacute;s l'&eacute;t&eacute;&nbsp;: une aberration. L'&eacute;mirat avait pourtant bien trouv&eacute; la solution&nbsp;: climatiser les stades. Mais cela co&ucirc;te cher et se r&eacute;v&egrave;le difficilement envisageable sur le plan &eacute;cologique. Refroidir des stades, pourquoi pas, mais tout un pays&nbsp;?
50 degr&eacute;s l'&eacute;t&eacute; et le football international confront&eacute; &agrave; une question de taille&nbsp;: d&eacute;placer le Mondial en hiver, en d&eacute;cembre 2022, avec des jeux de pouvoir au c&oelig;ur de cet imbroglio. Et l'ancien Pr&eacute;sident de la FIFA, Sepp Blatter, de sauter sur l'occasion dans L'Equipe&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;Le Mondial 2022 a &eacute;t&eacute; attribu&eacute; pour se d&eacute;rouler durant les mois de juin et de juillet. Pour qu'il y ait un changement de dates, les Qataris doivent en faire la demande au comit&eacute; ex&eacute;cutif. Ils savent que s'ils affectent les conditions de base de la d&eacute;signation, ils s'exposent &agrave; ce que les autres pays candidats (Etats-Unis, Cor&eacute;e, Japon, Australie) en contestent le bien-fond&eacute; aupr&egrave;s de la FIFA. Cela pourrait conduire &agrave; proc&eacute;der &agrave; un nouveau vote&nbsp;&raquo;. Coup de &laquo; canif &raquo; de la part du Suisse lors de son duel avec Platini, &agrave; une &eacute;poque o&ugrave; les deux hommes s'opposaient sur tous les sujets, et sur fond d'&eacute;lection &agrave; la pr&eacute;sidence de la FIFA... Les pol&eacute;miques ont en effet &eacute;t&eacute; nombreuses, comme quasiment tous les sujets li&eacute;s &agrave; la d&eacute;signation du Qatar pour 2022, et le conflit a dur&eacute;, notamment avec les ligues europ&eacute;ennes ne souhaitant pas modifier leur calendrier... A l'image du championnat d'Angleterre qui ne voulait surtout pas sacrifier son &laquo;&nbsp;boxing day&nbsp;&raquo;, la p&eacute;riode des f&ecirc;tes de No&euml;l o&ugrave; se disputent plusieurs journ&eacute;es de&nbsp;Premier League.
Impossible de jouer l'&eacute;t&eacute;, &eacute;videmment, la commission m&eacute;dicale de la FIFA s'&eacute;tant m&ecirc;me prononc&eacute;e en ce sens bien avant le vote final... Alors vive la Coupe du Monde entre automne et hiver, malgr&eacute; des temp&ecirc;tes de sables parfois destructrices, et potentiellement mortelles. Ceux qui ont v&eacute;cu l&agrave;-bas le savent, les temp&eacute;ratures sont peut-&ecirc;tre plus cl&eacute;mentes au Qatar, mais pas les vents, qui charrient un sable du d&eacute;sert si fin, qu'il s'engouffre m&ecirc;me dans les maisons, sous les portes et les fen&ecirc;tres, et qui charrie parfois les poutres des chantiers de construction sur plusieurs dizaines de m&egrave;tres ...
Alors comment la FIFA a-t-elle pu laisser faire&nbsp;? Tout simplement pour une question d'argent, le Qatar &eacute;tant le grand financier du football mondial&nbsp;: propri&eacute;taire du PSG, d&eacute;tenteur de droits TV un peu partout dans le monde (Ligue 1, Ligue des Champions, Ligue Europa, championnat d'Espagne, Coupes du Monde 2018 et 2022), de cha&icirc;nes de t&eacute;l&eacute;vision (BeIn Sports, Al Jazeera Sport...) ... En clair, le grand argentier de la FIFA.
&laquo;&nbsp;Il n'y a pas l'ambiance pour une Coupe du Monde de football... Sans compter les conditions climatiques. Quelles seront les retomb&eacute;es alors qu'il n'y a presque pas de clubs de football dans ce pays&nbsp;? Tout ceci sert &agrave; satisfaire une m&eacute;galomanie car on pense pouvoir tout faire avec de l'argent. C'est grave que le sport se pr&ecirc;te &agrave; &ccedil;a&nbsp;&raquo;, &eacute;voquait Theo Zwanziger, ex-membre allemand du comit&eacute; ex&eacute;cutif de la FIFA dans&nbsp;Pr&eacute;sident Platini (Grasset).
Les grands perdants de l'attribution du Mondial 2022&nbsp;(Etats-Unis, Australie et Cor&eacute;e du Sud) auraient pu d&eacute;poser plainte. Ils ne l'ont pas fait, et laisseront des millions de fans affronter, &agrave; l'hiver 2022, d'immenses temp&ecirc;tes rendant la vie impossible &agrave; tout un pays.
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29/03/2019 - Toute reproduction interdite
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Qatar : Canicule l'été, tempêtes de sable l'hiver, le Mondial 2022 pris au piège

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Une clause lib&eacute;ratoire de 222 millions d&rsquo;euros &agrave; payer au FC Barcelone, afin de signer l&rsquo;un des plus grands coups de l&rsquo;histoire du march&eacute; des transferts. L&rsquo;impossible se produit le 3 ao&ucirc;t 2017, Neymar signe au PSG. 222 millions, bien moins cher que n&rsquo;importe quelle campagne de pub mondiale et un retentissement international, un coup magistral&nbsp;!
Quitter l&rsquo;Espagne et un club qui avait tout gagn&eacute; pour rejoindre une &eacute;quipe n&rsquo;arrivant pas &agrave; d&eacute;passer les quarts de finale de Ligue des Champions ces derni&egrave;res ann&eacute;es, peu l&rsquo;avaient imagin&eacute;.
Et les rumeurs les plus folles vont alors circuler. Pay&eacute; selon Der Spiegel, 36,8 millions d&rsquo;euros nets par saison, le Br&eacute;silien aurait dans son contrat une clause lui imposant le r&ocirc;le d&rsquo;ambassadeur de la Coupe du Monde 2022 au Qatar.
Vincent Chaudel, &eacute;conomiste du sport au sein du cabinet de conseil Wavestone nous &eacute;claire&nbsp;: &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de son potentiel sportif exceptionnel, l&rsquo;apport de Neymar en terme d&rsquo;image, de sponsoring, sur un plan merchandising et m&eacute;diatique, est inestimable. Son transfert pourrait &ecirc;tre amorti rapidement&nbsp;: ventes de son maillot 140 euros pi&egrave;ce (alors que le prix tourne g&eacute;n&eacute;ralement autour de 100 euros), augmentation des droits TV du club, tourn&eacute;es estivales lucratives, matchs amicaux factur&eacute;s plusieurs millions, hausse du prix des loges au Parc des Princes, la marque Neymar offre des possibilit&eacute;s de rentr&eacute;es d&rsquo;argent historiques&nbsp;&raquo;.
L&rsquo;ancien joueur du Bar&ccedil;a est choy&eacute; par le PSG. L&rsquo;opinion de Neymar et de son agent de p&egrave;re, sont prises en compte dans toutes les grandes d&eacute;cisions du club. Perdre un jour le Br&eacute;silien serait per&ccedil;u comme une perte de l&rsquo;influence du Qatar dans le monde du sport, et notamment dans la &laquo;&nbsp;gu&eacute;guerre&nbsp;&raquo; footballistique, livr&eacute;e &agrave; Manchester City, appartenant depuis l'&eacute;t&eacute; 2008 &agrave; un fonds d'investissement d'Abu Dhabi.&nbsp;&nbsp;
Le PSG, un outil au service de la strat&eacute;gie d&rsquo;influence du Qatar
Au lendemain de l&rsquo;&eacute;limination du PSG par Manchester United, o&ugrave; le Br&eacute;silien est-il d&rsquo;ailleurs parti ? A Doha&nbsp;! Officiellement pour soigner son pied au sein du complexe m&eacute;dical Asp&icirc;re, mais certainement pour &eacute;changer &eacute;galement avec le Palais sur les mesures &agrave; prendre apr&egrave;s cette grotesque &eacute;limination. Neymar, 2&egrave;me grand ambassadeur du PSG version qatarie, apr&egrave;s un certain&hellip;Zlatan&nbsp;! Car il ne faut pas &ecirc;tre dupe. En s&rsquo;achetant de tels joueurs, le Qatar veut montrer qu&rsquo;il reste un &eacute;tat riche, donc solide, malgr&eacute; la fragilit&eacute; end&eacute;mique de plusieurs de ses entreprises publiques. Dans le golfe Persique et notamment dans la culture b&eacute;douine, les apparences sont en effet essentielles. Face &agrave; ses rivaux saoudiens qui continuent de l&rsquo;isoler et de le d&eacute;stabiliser, l&rsquo;&eacute;mirat gazier doit donc briller pour montrer qu&rsquo;il reste pr&eacute;sent dans le jeu des grandes nations, et qu&rsquo;il a les moyens de se payer ce qu&rsquo;il veut. C&rsquo;est l&agrave; tout le sens de la strat&eacute;gie d&rsquo;influence dans laquelle excellent les membres de la famille Al Thani, qui r&egrave;gne sur le Qatar. Le foot n&rsquo;est pas tant une passion pour eux, qu&rsquo;un moyen de rayonner internationalement, en faisant un peu d&rsquo;argent au passage. A l&rsquo;instar d&rsquo;autres grandes puissances, ils ont compris l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du sport en mati&egrave;re de relations internationales.
&laquo;&nbsp;Ce que l&rsquo;on m&rsquo;a souvent laiss&eacute; entendre au club&nbsp;? Que de telles retomb&eacute;es marketing et financi&egrave;res n&rsquo;&eacute;taient pas imaginables &agrave; la signature d&rsquo;Ibrahimovic&hellip;&nbsp;&raquo;, confiait Arnaud Hermant de L&rsquo;Equipe dans Les secrets du mercato (Solar).
Du c&ocirc;t&eacute; de Doha et de la famille princi&egrave;re, on s&rsquo;est longtemps f&eacute;licit&eacute; de la dimension prise &agrave; l&rsquo;&eacute;poque par le Su&eacute;dois. Neymar est encore un cran au-dessus. Le projet PSG, acte 2, porte un slogan &laquo;&nbsp;R&ecirc;vons plus grand&nbsp;&raquo;, avec les plus grandes stars au service d&rsquo;un Etat assur&eacute;ment.
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29/03/2019 - Toute reproduction interdite
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Neymar, ambassadeur 5 étoiles du Qatar, ou le PSG au service du soft power qatari

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